D’abord, pour une question de délai : les nouvelles règles de négociations commerciales seront-elles actées avant le prochain cycle des négociations, du 1er novembre au 1er mars ? Le projet de loi devrait être redébattue à l’Assemblée nationale le 12 septembre, avant d’être rediscutée au Sénat le 25 septembre, pour une lecture définitive prévue le 2 octobre. Les producteurs veulent y croire : « Nous voulons que tout soit bouclé au 15 octobre », a insisté Christiane Lambert.
Ensuite, car les antagonismes ne devraient pas s’être apaisés : l’oligarchie de la grande distribution continue, comme le prouve le rapprochement en avril des centrales d’achat de système U et de Carrefour.
Enfin, parce que les règles de la concurrence et les accords de libre-échange minimisent les forces des producteurs, en bloquant toute entente sur les prix. Ce qui joue en défaveur de l’agriculture française « premium », selon les mots de Christiane Lambert, qui a donc des coûts « premiums ».
Beaucoup de zones d’ombre, donc pour le succès des prochaines négociations commerciales. Il devrait y avoir tout de même un effet positif à ces débats sur les EGA : la prise de conscience de la grande distribution sur les attentes des consommateurs. Et peut-être aussi un coup de projecteur sur les difficultés des agriculteurs : « Notre agriculture est un champion olympique convalescent, a alerté la patronne de la FNSEA. Il faut sauver le soldat agriculture, mais les politiques n’en ont pas pris conscience ! »