« 45 % des exploitants de plus de 55 ans interrogés pensent que leur exploitation sera reprise. La cessibilité semble d’autant plus assurée que l’exploitation est de taille importante et sous forme sociétaire », relève Alain Tourdjman, directeur des études économiques du groupe Banque populaire Caisse d’épargne (BPCE), lors de la présentation de leur deuxième observatoire du marché de l’agriculture, le 20 juillet 2021. « 37 % espèrent une reprise et 12 % pensent dès à présent que leur exploitation ne sera pas transmise », poursuit-il.
Le groupe BPCE a réalisé, en mars 2021 avec l’institut BVA, une étude sur un échantillon de 1 359 chefs d’exploitations agricoles et viticoles de taille moyenne et grande. Les plus de 55 ans représentent près de la moitié des sondés (603 répondants).
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Encore des projets d’investissement après 55 ans
La perspective de la retraite ne tarit pas pour autant tout projet d’avenir. Selon cette enquête, quatre agriculteurs sur dix de plus de 55 ans envisage au moins un investissement dans les cinq ans, pour maintenir ou améliorer l’attractivité de leur outil. Mais ils sont encore plus enclins à investir si la reprise est assurée : 64 % des futurs cédants ont le projet d’investir.
Un agriculteur sur cinq partira dans les cinq ans
Avec 45 % des agriculteurs français ayant plus de 55 ans, une vague de départs massifs à la retraite est attendue dans les cinq à dix prochaines années. Tous âges confondus, 22 % des agriculteurs sondés ne sont pas certains de travailler sur leur exploitation dans les cinq prochaines années. Ils sont 62 % chez les 60-64 ans.
À noter cependant que chez les plus de 65 ans, si 43 % envisagent de passer la main, ils sont 47 % à être bien accrochés au métier, sans projet de partir dans les cinq ans.
La retraite, une préoccupation dès 40 ans
La santé, la retraite et la transmission sont des sujets de préoccupation forts pour quatre agriculteurs sur dix, tous âges confondus. Mais si ces sujets sont majeurs chez les plus âgés, l’étude constate que dès 40 ans, les agriculteurs – et particulièrement les femmes — se sentent de plus en plus concernées par la préparation de leur future retraite.
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