« Le gouvernement renouvelle son engagement, dans le cadre de la préparation de la réforme globale du régime des retraites, de parler de la situation particulière des agriculteurs, assure la ministre devant l’Assemblée nationale. Le débat n’est donc pas terminé ; au contraire, il ne fait que commencer », ajoute-t-elle, répondant à une question de la députée Christine Pires-Beaune (NG).
« Une réponse parcellaire »
Une proposition de loi votée à l’unanimité à l’Assemblée il y a un an prévoyait une retraite agricole à 85 % du Smic net pour une carrière complète de chef d’exploitation au 1er janvier 2018. Elle a été adoptée sans modification en commission par le Sénat. Mais le gouvernement a déposé la semaine dernière un amendement repoussant à 2020 son application.
Chacun « est conscient de la faiblesse du niveau des retraites agricoles », souligne la ministre mais, selon elle, la proposition de loi n’y « apportait malheureusement qu’une réponse parcellaire et surtout non financée ». Ce texte aurait ainsi entraîné « une hausse de 400 millions d’euros de la fiscalité ».
« Une réforme plus globale »
Il « intervient en outre à un moment où nous nous apprêtons à engager une réforme globale » pour un « système plus équitable », rappelle-t-elle, promettant de recevoir « prochainement » parlementaires et représentants agricoles sur ce sujet, avec Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites.
« Avant d’avoir ce débat au Parlement, […] aucune modification de paramètres importants des régimes existants n’a pour vocation d’intervenir et a fortiori de façon sectorielle », insiste la ministre, également questionnée sur le sujet par le député Yannick Favennec Becot (UAI). Promise par Emmanuel Macron, la réforme des retraites, qui fait l’objet de concertations, doit être finalisée d’ici à l’été 2019.