Le 17 mai dernier, la maire du Perray-en-Yvelines, choquée par la vue d’un champ traité au glyphosate près des habitations de sa commune, a pris un arrêté interdisant l’emploi de pesticides à moins de 150 mètres de toutes habitations ou lieux d’activité. Dans la foulée, des tests ont aussi été proposés gratuitement aux habitants afin de détecter la présence éventuelle de glyphosate dans leurs urines. Et tous les résultats se sont avérés être positifs.

Décision illégale

La sous-préfecture de Rambouillet a toutefois rappelé dans un courrier daté du 28 juin 2019 que cet arrêté n’a pas lieu d’être, et laisse deux mois au maire pour le retirer. Malgré tout, la commune a annoncé vouloir maintenir sa décision.

 

« Cette décision est illégale, la commune ne disposant pas de cette compétence selon les décrets publiés du Conseil d’État, appuient dans un communiqué commun la FDSEA et JA d’Île-de-France. Elle est prise au mépris de toute forme de dialogue avec les agriculteurs, sans éclairage scientifique et au nom du régime de la peur et du dogme. Nous rappelons que les agriculteurs respectent des règles sanitaires et administratives particulièrement strictes et encadrées par la loi. »

Analyses de l’air sous huissier

En réaction et face à l’absence de dialogue, la FDSEA et JA Île-de-France envisagent de détourner la circulation de la route nationale 10 dans les deux sens de circulation par Le Perray-en-Yvelines et de faire procéder à des analyses de l’air sous huissier. Enfin, face à des comportements irresponsables d’élus de la République qui participent à la stigmatisation quotidienne des agriculteurs, des plaintes pour harcèlement sont sur le point d’être déposées.