« On peut relier la disparition des paysans à l’apparition des fermes usines et des process industriels », a expliqué Laurent Pinatel, le porte-parole du syndicat, le 25 février 2017, jour d’ouverture du Salon international de l’agriculture.
Nouvelle charge contre « les fermes usines »
« Alors que 92 000 fermes ont disparu entre 2000 et 2015 », la crise que traverse aujourd’hui le monde agricole « est un véritable plan social qui concerne des milliers d’emplois, de familles et de fermes. Ne rien faire c’est accepter que notre alimentation soit faite dans des usines », a-t-il plaidé.
Pour y résister, il faut « interdire de payer un produit agricole en dessous de son prix de revient ».
La Confédération paysanne dénonce également une Pac qui « a supprimé tous les dispositifs qui permettraient de réguler les productions poussant les paysans à produire toujours plus ».
L’heure des choix
Le syndicat agricole demande aux candidats à la présidentielle de « s’engager à porter ses propositions, essentielles à l’avenir des paysans, au niveau national et européen. Aujourd’hui, on a deux choix, explique Laurent Pinatel, soit on bascule vers une agriculture industrielle, soit on fait des contrats de transition vers une agriculture plus respectueuse de la qualité de l’alimentation. »
Dans les discussions pour la prochaine Pac, « il faut insister sur une politique agricole et alimentaire commune » qui accompagne la transition vers plus de protéines végétales et la sortie des pesticides, maîtrise et régule les marchés et met en place « des aides publiques pour compenser la baisse de la production ».