« L’addition est lourde, plus de 2 milliards de pertes pour nos douze départements, calcule le syndicat. Après deux années de revenus très moyens, des secteurs en crise comme l’élevage depuis dix-huit mois, nos agriculteurs connaissent en 2016, la pire année depuis plus de cinquante ans. [Ils] sont « KO », moralement et économiquement. »
Face à l’ampleur de la crise, la FRSEA Nord Bassin parisien liste cinq mesures, appelant l’Union européenne à soutenir les agriculteurs français. Elle revendique :
- Un plan de refinancement des exploitations, avec des « prêts de trésorerie pour financer la campagne à taux 0 % » et « des prêts à moyen ou long terme, de consolidation avec garanties de prise en charge par l’État et un taux attractif des banques (moins de 1 % par an) » ;
- Un geste sur les charges fiscales et sociales avec le « dégrèvement total de la TFNB », « l’assiette (n-1) pour l’année 2017 pour tous les revenus inférieurs à 15 000 € », et une « enveloppe pour la prise en charge des cotisations sociales » ;
- Une « libération » réglementaire avec « aucune sanction sur les exigences liées à la directive nitrates, la Pac », le versement de 100 % de la Pac 2016 en 2016, y compris MAEC, bio, assurance récolte, et « plus de surtranspositions [des réglementations] européennes » ;
- Une mobilisation des fournisseurs pour réduire leurs marges et des coopératives qui s’engagent encore plus au service du revenu de leurs adhérents ;
- La mise en place « d’une boîte à outils complète sur la gestion des risques » avec « une fiscalité adaptée et pluriannuelle, une DPA souple et utilisable, et une assurance récolte attractive et efficace » mais pas obligatoire.