Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a profité de son « pique-nique de rentrée », à Toulouse, pour présenter à ses sympathisants les grandes lignes de son programme. Le volet agricole sera prêt « avant tous les autres », a-t-il assuré. Il tient en deux mots : « agriculture paysanne ».

 

Dans cet objectif, le fondateur du Parti de gauche s’en est violemment pris au syndicalisme majoritaire, qu’il estime responsable de l’industrialisation du secteur. « Paysans, quand allez-vous vous débarrasser de la FNSEA ? », a-t-il lancé en tribune, avant de promettre : « Si nous gouvernons, c’en est fini de la cogestion de l’agriculture avec la FNSEA. »

Regrettés quotas laitiers

Jean-Luc Mélenchon n’a pas non plus mâché ses mots dans l’analyse de la crise laitière, à l’adresse des paysans. « Je me rappelle que vous étiez tous là à pleurnicher à l’époque, quand on a mis les quotas laitiers dans les années 75 [les quotas laitiers ont été mis en place en 1984, NDLR] », a-t-il débuté.

 

« Maintenant, on a supprimé les quotas laitiers. Eh bien… Vous êtes bien ! Il arrive maintenant avec le lait ce qui est arrivé avant avec les cochons et avec tout le reste, c’est-à-dire que l’année où ça va bien, il y en a plein, et l’année où ça va mal, tout le monde est mort. »

 

Devant un public acquis à la cause, le candidat a regretté l’abandon d’une politique de régulation qui aurait permis d’éviter que « des milliers de litres de lait excédentaires » plombent les élevages français, comme actuellement. Et cette interpellation, pleine de colère : « L’humanité, qui a de tout temps essayé de réguler les cours de ce qui vient de la terre, devrait tout d’un coup compter sur le marché pour réguler tout ça ? »