Installation. Lorsqu’il n’était pas encore candidat officiellement à sa propre succession, Emmanuel Macron a esquissé une première proposition au Salon de l’agriculture, le 26 février. Il promet le vote d’une loi d’orientation et d’avenir agricole pour assurer le renouvellement des générations, la formation et l’installation des jeunes agriculteurs. Un volet « foncier » est aussi prévu.

« Pour les années à venir », le président de la République se fixe pour objectif 20 000 installations par an, alors qu’en 2020, 12 500 installations ont été enregistrées. Des jeunes qui devraient concourir à « la troisième révolution agricole » défendue par le candidat, qui annonce un investissement massif dans la robotique, le numérique et la sélection variétale. Pour faciliter la transmission, il promet aucun impôt sur les successions jusqu’à 150 000 € par enfant et jusqu’à 100 000 € transmis aux autres membres de la famille (petits-enfants, neveux, nièces notamment).

Europe et Pac. À l’échelle européenne, Emmanuel Macron souhaite intensifier le plan protéines initié en 2018 en France. Il veut également adapter la stratégie « Farm to fork » qui aurait pour conséquence, selon lui, de diminuer de 13 % la production agricole. « En aucun cas, l’Europe ne peut se permettre de produire moins », a-t-il estimé, le 17 mars, lors d’une conférence de presse pour présenter son programme.

Phytos. Son leitmotiv reste qu’aucune interdiction de produit phytosanitaire ne doit avoir lieu sans alternative, selon son entourage.

Impôts. Emmanuel Macron propose dans son programme de réduire « les impôts de production » de l’industrie mais aussi de l’agriculture.

Retraite. S’il est réélu, il lancera une réforme des retraites dès l’été 2022 conduisant au relèvement progressif de l’âge légal de départ à 65 ans et l’augmentation de la pension minimale à taux plein à 1 100 € par mois. Il propose aussi un cumul emploi retraite « plus simple et plus avantageux ».