Un tracteur qui percute un arbre au milieu de nulle part, une moissonneuse-batteuse dans le fossé : les photos d’accidents liés à l’autoguidage sont les stars des réseaux sociaux. Dans la plupart des cas, il s’agit d’accidents sans gravité provoqués par l’endormissement du chauffeur, qui s’ennuie au volant. Mais ces événements sans gravité cachent une réalité qui inquiète les services de santé-sécurité au travail de la MSA : le nombre d’accidents mortels liés au GPS est en hausse.

Des comportements à risque

L’analyse des accidents montre que la technologie en elle-même n’est pas en cause. Le problème est lié à une pratique devenue courante qui consiste à engager l’autoguidage puis à descendre du tracteur pour contrôler le travail de l’outil, voire faire une vidéo pour les réseaux sociaux. La descente du marchepied engendre parfois des glissades et la chute s’avère fatale lorsque l’outil est animé par la prise de force (herse rotative, broyeur, semoir) ou que le tracteur est équipé d’un jumelage.

La sécurité se contourne

Les tracteurs les plus récents sont équipés d’un détecteur sur le siège qui coupe l’autoguidage, voire la prise de force lorsqu’il n’y a plus personne au volant. Mais ce dispositif peut être shunté en atelier ou même en posant un sac à dos lesté sur le siège.

 

Quant aux tracteurs de plus de dix ans qui ont reçu l’autoguidage a posteriori, ils n’ont tout simplement pas de dispositif de sécurité. Le chauffeur doit donc respecter les règles de sécurité et de bon sens et ne pas sortir du tracteur pendant que celui-ci poursuit le travail.