Pour Xavier Beulin, président de la FNSEA, l’association de protection des animaux L214 cherche, à travers ses vidéos chocs, à « jeter l’opprobre » sur la consommation de viande. S’il se défend de cautionner les dérives de l’abattage, le syndicaliste ne cautionne pas la manière dont elles sont révélées.
Lors d’une conférence de presse le 29 juin 2016 à Paris, il a rappelé que l’objectif de L214 est davantage de faire cesser la consommation de viande que de protéger les animaux. « Ce qu’ils veulent, c’est une société végane », ajoutait Olivier Falorni, président de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage, ce 30 juin 2016 sur RMC. L’occasion de rappeler ses objectifs : « Que l’abattoir ne soit pas consubstantiel à maltraitance. »
La vidéosurveillance fait encore débat
Le député assure que ça n’est pas le cas tant que la formation des salariés est assurée, qu’il y a des contrôles et que les infrastructures sont adaptées. « J’ai vu des situations de maltraitance non pas par la volonté des salariés, mais parce que les équipements sont tellement archaïques que la maltraitance involontaire est inévitable », regrette-t-il, assurant qu’il était prêt à fermer les abattoirs qui ne pourraient pas investir.
Olivier Falorni se positionne aussi en faveur d’une vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs, qu’il justifie par l’inefficacité du contrôle humain. Et il juge que c’est le seul moyen de démontrer les actes individuels de maltraitance. « Bien qu’il y ait dans chaque abattoir un responsable de la protection animale, ça ne suffit pas, dit-il. L’inspecteur vétérinaire est souvent davantage préoccupé par le sanitaire en bout de chaîne et s’occupe assez peu du bien-être animal. »