Dans un communiqué de presse rendu public le 7 août 2016, Les Faucheurs volontaires annoncent avoir détruit une parcelle de plus de 3 ha de semences de tournesols VrTH. Cette parcelle est située dans le département des Pyrénées-Orientales sur la commune d’Elne.
« Depuis 2013, l’entreprise Nidéra loue des terres aux agriculteurs pour y cultiver des semences de tournesols préparant des hybrides VrTH destinés à être semés dans toute la France, assurent les Faucheurs volontaires. Dès le printemps 2013, différentes entités opposées aux VrTH ont alerté les autorités sur le caractère nocif de ces cultures : réunions avec la Chambre d’Agriculture, le Gnis, le Conseil Général, les responsables locaux de Nidéra. »
La population sensibilisée
La population aussi a été invitée à manifester son opposition, en plantant des graines de tournesols bio : « 3 000 sachets de graines ont été distribués », estime l’organisation qui constate malgré tout « la persistance de cultures de semences de tournesols, dans l’opacité la plus totale. »
Selon les Faucheurs volontaires, les cultures de tournesols VrTH sont « identiques à celles des transgéniques ». Elles « portent atteinte à l’environnement par multiplication des résistances à l’herbicide Imazamox, et, par conséquent, par augmentation des doses d’herbicides déversés dans les champs de tournesols ».
Autres arguments des Faucheurs : « ces plantes portent aussi atteinte à la santé puisque l’herbicide se retrouve dans la plante et donc, dans l’huile, et elles ne présentent pas d’autorisation de mise sur le marché, pas d’information, pas de traçabilité. »
Le collectif dénonce par ailleurs la mainmise sur le vivant par dépôt de brevets, ayant pour but d’empêcher à terme, la libre circulation de toutes les semences.
Les Faucheurs volontaires demandent ainsi « un moratoire sur les VrTH cultivés en France, colza et tournesol, en attendant que leurs conséquences sociales et environnementales soient évaluées par un organisme indépendant. »