Une vingtaine de militants du collectif des Faucheurs volontaires et de la Confédération paysanne ont pénétré mercredi matin sur le site de Monsanto à Trèbes (Aude), pour réclamer la fermeture de cette nouvelle usine, selon eux, « marchande de mort », a constaté un photographe de l’AFP.

Parallèlement, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant les grilles de l’usine, dont l’inauguration initialement prévue mercredi, a été reportée.

À l’intérieur, les militants sont montés à partir de 08h00 sur les nouveaux silos dont ils ont tagué certaines façades des mots « Bayer/Monsanto assassins » et « Monsanto, dégage ! », avant de ressortir dans le calme trois heures plus tard, sous l’œil d’une quinzaine de gendarmes.

« Nous menons toujours des actions pacifistes à visages découverts », a souligné Olivier Loziat, animateur de la Confédération paysanne de l’Aude, « il n’y a jamais de violence sur ce type d’occupation », a-t-il dit.

Annulation de l’inauguration

« Nous sommes venus de tout le sud de la France pour contester l’inauguration de cette usine de Monsanto et Bayer », a également déclaré Christine Thelen, militante historique des Faucheurs volontaires du Larzac. « Nous voulons signifier notre opposition à cette multinationale qui détruit l’agriculture et l’environnement », a-t-elle dit à un correspondant de l’AFP, alors qu’elle se trouvait à l’intérieur de l’usine.

Sur les grilles fermées, les manifestants ont déployé des banderoles dénonçant les activités de la multinationale semencière et chimique, sur laquelle on pouvait lire notamment : « Monsanto, le meilleur de la qualité, c’est les bénéfices. »

Dans un communiqué, mardi, le spécialiste des OGM, avait annoncé le report, pour des raisons de sécurité, de l’inauguration de ses nouvelles installations à Trèbes.

Dans un communiqué, les Faucheurs volontaires s’étonnent de l’annulation de cette inauguration. Ils expriment leur intention de maintenir « une présence déterminée, organisée et de tous les instants sur ce site de Trèbes jusqu’à la fermeture de cette usine marchande de mort ».

AFP