« Comme d’habitude, le marché dure environ cinq heures, au rythme de cent lots vendus par heure, explique Baptiste Galland, le chef des ventes du marché au cadran d’Ussel. Seulement, le temps que les animaux sortent tranquillement du ring, les deux écrans disposés dans la salle du cadran se connectent aux images filmées à Chénérailles, en direct. » Ainsi, sans allonger la durée du marché, une centaine d’animaux de plus sont commercialisés.

Limiter les trajets

« Il y a, autour de Chénérailles, un fort potentiel de broutards à commercialiser, reprend Baptiste Galland. Mais, vu les routes qui séparent les deux départements, les vendeurs hésitent à se déplacer. Grâce aux enchères à distance, leurs animaux trouvent quand même un débouché sur notre marché. » Car entre Ussel et Chénérailles, il y a 70 km, plus d’une heure de route.

 

C’est donc moins de kilomètres à faire, moins de temps perdu, moins de stress pour les animaux à transporter, et un bilan carbone qui ne s’en porte que mieux. « Imaginez un vendeur du côté de Montluçon, à plus de 110 km d’Ussel, poursuit Baptiste Galland. Faire le trajet jusqu’en Corrèze serait trop lourd, mais aller jusqu’à Chénérailles, c’est jouable. »

Diversifier l’offre

Ce système d’enchères à distance permet aussi d’amener au marché d’Ussel une offre un peu plus diversifiée. « Nous sommes dans une zone où la limousine est largement majoritaire, précise-t-il. Or, dans un rayon de 30 kilomètres autour de Chénérailles, il y en a peut-être 40 %, et autant de charolaises. »