Plusieurs facteurs sont en cause, comme la baisse des prix du bœuf aux États-Unis et au Canada, ou une économie chinoise au ralenti. Le Brésil est une exception, avec une perspective de croissance économique, et des exportations en hausse qui tirent les prix des bovins.
La Russie en retrait
La Russie, qui jusqu’à récemment était un acteur majeur dans le commerce mondial de la viande bovine, a perdu ce titre à la suite des événements géopolitiques et de la dépréciation de sa monnaie. Malgré l’accent mis par Moscou sur le développement de sa filière nationale, une contraction du cheptel laitier et son retrait du commerce mondial ont entraîné une pénurie de viande de bœuf et d’une hausse des prix intérieurs. Une inversion de la tendance et un retour aux niveaux de production d’avant 2015 sont peu probables dans les prochaines années.
Reprise du commerce entre les États-Unis et le Brésil
En août, les États-Unis et le Brésil ont accepté de rouvrir le commerce de la viande bovine et des produits, pour la première fois depuis 2003. Les exportations brésiliennes seront limitées par le contingent tarifaire « pays tiers » de 64 800 tonnes. Cependant, des niveaux d’exportation de l’ordre de 40 000 tonnes sont possibles en 2017.
Ralentissement économique en Chine
Le troisième trimestre est habituellement le pic saisonnier de consommation de protéines animales en Chine. Le prix du bœuf devrait donc être soutenu par la demande saisonnière en hausse. Cependant, à plus long terme, les prix intérieurs de la viande bovine sont attendus en baisse, à la suite du ralentissement économique du pays, prévu pour 2017.
Des exportations indiennes vers l’Indonésie
Faisant suite à une décision du gouvernement indonésien, les importations de viande bovine indienne sont désormais autorisées. Une expédition initiale de 10 000 tonnes a déjà été approuvée, et le potentiel d’importation serait de 80 000 tonnes sur l’année. Malgré cela, les prix du bœuf en Indonésie demeurent fermes.
En Australie, des prix en retrait
La combinaison d’une saison favorable, entraînant une disponibilité de bovins plus lourds et une compression des marges des transformateurs et des engraisseurs, devrait engendrer un léger retrait des prix des bovins sur la fin de l’année, par rapport à leurs niveaux records de la première partie de 2016. Ils devraient néanmoins rester élevés.