« Notre objectif numéro un est d’apporter de la trésorerie aux exploitations », a assuré Michel Prugue, président de Coop de France, devant les journalistes, le 29 août, à la Foire de Châlons-en-Champagne.

Dans l’immédiat, il estime les besoins entre 500 et 600 €/ha pour les emblavements de colza.

Chaque coopérative a pu décider de mesures, telles qu’une avance de crédit pour les appros, avec paiement à la récolte de 2017. Certaines ont levé les pénalités qui s’appliquent normalement, lorsque la quantité ou la qualité de la récolte ne sont pas celles contractualisées. D’autres se sont portées caution auprès des banques, a détaillé Michel Prugue.

Mélanges avec des céréales importées

Avec une récolte de 2016 si atypique, les coopératives auront des coûts supplémentaires pour le triage et l’allotement. Pour honorer leurs marchés et conserver leurs clients, les organismes stockeurs (OS) pourront être amenés à faire des mélanges avec des céréales importées. En cherchant ainsi à mieux valoriser le produit, elles joueront un « rôle d’amortisseur » pour leurs adhérents, a fait remarquer le président.

Du côté des coopératives, il y aura évidemment des répercussions et des mauvais résultats. Mais il n’y aurait « pas de coop menacée à l’heure actuelle », a assuré Michel Prugue. Elles demandent à bénéficier du dispositif de chômage partiel.

Sophie Bergot