« Il faut à tout prix dénoncer ce blocage car il est encore temps d’agir. Si on veut du cochon français demain, il faut remonter les cours, explique-t-il. Il faudrait 1,50 euro en base cadran pour compenser le premier semestre et avoir une moyenne acceptable dans l’année pour les éleveurs. Or, au lieu de jouer son rôle de leader en entraînant le marché vers le haut – d’autant que le marché européen tient – et tirer ainsi l’intérêt général des éleveurs, la coopérative tire le marché vers le bas. Si le ministre avait un coup d’avance l’an dernier, les 1,40 n’ont pas tenu et le marché s’est effondré. Il faut qu’il revienne sur le terrain. »
À l’occasion de son coup de gueule pour un vrai retour à un Cadran de référence dans lequel restent les leaders « car un joueur ne peut changer les règles du jeu en cours de route », Joël Cosme en profite pour tirer une autre cartouche contre la Cooperl avec la question du mâle entier. « Ils veulent nous faire des carcasses plus jeunes. Ce n’est pas tirer le marché vers la qualité, au contraire. La VPF doit faire sortir le marché par le haut comme le vin a su le faire », indique-t-il.
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(1) Fondateur et dirigeant de la Charcuterie Cosme, société familiale basée au Mans (72), 20 M€ de CA au capital de laquelle Agrial est entrée à hauteur de 34 % en 2012.