« Après avis du Conseil d’État, le dispositif pourrait entrer en vigueur au 1er janvier 2017 pour une période de deux ans, précise le ministère. Les modalités précises de mise œuvre de ces règles d’étiquetage feront l’objet dans le courant de l’été d’une concertation avec l’ensemble de la filière et les associations de défense des consommateurs. »

Le ministère rappelle avoir saisi le 11 mars « la Commission européenne d’un projet de décret prévoyant l’étiquetage de l’origine du lait, du lait en tant qu’ingrédient dans les produits laitiers et de la viande en tant qu’ingrédient dans les plats préparés. Au terme du délai réglementaire de trois mois, le commissaire européen Vytenis Andriukaïtis a indiqué dans un courrier adressé aux autorités françaises que rien ne s’opposait au lancement d’une expérimentation telle que proposée par la France. »

Une avancée significative pour Interbev

Réagissant le 5 juillet 2016 à l’annonce du ministère, Interbev se félicite « quant à l’adoption du projet de décret prévoyant l’étiquetage de la viande en tant qu’ingrédient dans les plats préparés », détaille le communiqué de presse. Depuis le scandale des lasagnes à la viande de cheval, l’interprofession milite pour la mise en place d’un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes fraîches ou incorporées en tant qu’ingrédient dans les plats cuisinés.

« Une étape supplémentaire vient d’être franchie dans l’application de l’étiquetage de l’origine des viandes, constate Dominique Langlois, le président d’Interbev. Ceci confirme la volonté des pouvoirs publics soutenue, depuis des mois, par l’ensemble de la filière élevage et viandes de permettre au consommateur d’obtenir enfin une information claire et transparente sur le produit qu’il achète »

La FNSEA salue également la nouvelle dans un communiqué diffusé le 6 juillet 2016. « Les efforts des éleveurs français doivent être reconnus et récompensés et les consommateurs doivent savoir d’où provient leur alimentation, plaide le syndicat. Ce juste combat […], nous le défendons avec les associations de consommateurs et les collectivités territoriales. Aujourd’hui, une étape supplémentaire est franchie […]. »