Lui-même fils d’agriculteur et éleveur de 1983 à 2006, Bernard Hinault est ainsi venu saluer la mobilisation du monde agricole sans lequel le Tour ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Il a ensuite accompagné l’équipe du Tour de France pour une visite de la laiterie ultra-automatisée de la coopérative laitière Les Maîtres laitiers du Cotentin à Sottevast.
Toucher le consommateur
« Le grand départ du Tour de France est une occasion unique de mettre l’agriculture sous les projecteurs, de rappeler que c’est l’agriculture qui façonne les paysages traversés par les coureurs et largement diffusés sur les antennes de télévision, a insisté Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France. La France est d’autant plus belle que des hommes et des femmes l’entretiennent au quotidien. Il y a un lien naturel entre l’agriculture et le Tour qui se nourrit de la sueur des champions et de la beauté de la France. »
JA a par ailleurs expliqué sa volonté de profiter du Tour pour communiquer de manière positive en dépit de la crise. « C’est une chance unique que nous avons de toucher les consommateurs pour leur montrer nos pratiques, nos méthodes de travail, notre envie de bien faire et d’inciter les gens à manger français, a expliqué Pierre Le Baillis, le président de JA Normandie. Donc oui quelque part, il est important pour nous de nous raccrocher au Tour de France, comme un élément parmi beaucoup d’autres, pour combattre la crise que nous traversons. »
Pédaler dans la crème
Le syndicat a jalonné la deuxième étape de 32 bonshommes de paille aux maillots évocateurs avec des indications pour les coureurs sur la distance restant jusqu’à l’arrivée. Une première qui pourrait gagner les autres régions et les autres éditions du Tour à en croire Samuel Vandaele, secrétaire général national adjoint des JA. Il annonce d’ailleurs étudier des dispositifs pour mettre encore mieux en avant les hommes et les femmes de l’agriculture au cours d’une prochaine édition du Tour.
JA de la Manche compte aussi créer l’animation autour d’un vélo-baratte, destiné à faire un lien concret entre le cyclisme et l’agriculture normande. Durant l’étape du 3 juillet, les jeunes ambitionnent de se relayer à pédaler… dans la crème, pour produire un kilogramme de beurre, par kilomètre d’étape parcouru, soit 183 kg.
Vélo acrobatique
Tontes de moutons, ateliers culinaires, présence de caricaturistes, dégustations, simulateur de chasse, démonstration de vélo acrobatique, présence d’un grapheur professionnel… d’autres organisations professionnelles agricoles locales ou nationales seront présentes sur les étapes manchotes du Tour pour proposer différentes animations mettant en valeur l’agriculture. La FDSEA participera au concours national de visuels avec une réalisation surprise en mouvement à base de matériaux utilisés par l’agriculture et de légumes sur le thème de la fourche à la fourchette.