Une Pac plus juste, c'est le motif premier de la réforme. L'idée est de viser une valeur commune à tous les hectares au sein de chaque pays. C'est ce que l'on appelle la « convergence ». Elle oblige les Etats membres à ramener, en 2019, les aides de leurs agriculteurs entre 60 et 100 % de la moyenne nationale de l'aide à l'hectare. Dans la mise en oeuvre de ce dispositif, l'objectif de la France est de réaliser un maximum de transfert ciblé vers l'élevage sans déstabiliser les autres filières. Elle a donc fixé son taux de convergence à 70 % et mis en place un dispositif de plafonnement des pertes.
Certains systèmes, notamment laitiers-maïs, trinquent. Le paiement redistributif (ou surprime des premiers hectares) vise à amortir l'effet de la convergence et à cibler l'emploi en renforçant les aides sur les 52 premiers hectares. Au regard des unités de travail par actif (2,4 en bovin-lait, 2,3 en ovin-caprin, 2 en polyculture-élevage, 1,8 en bovin viande et 1,1 en grandes cultures), l'emploi se concentre sur les petites exploitations, surtout d'élevage.