Fendt 516 Vario TMS : Fendt 516 Vario TMS

Lancée à l'automne 2012, la gamme des 500 Vario compte quatre modèles de 125 à 165 ch. Le 516 est le plus gros. Son petit gabarit en fait un parfait allié des exploitations de polyculture-élevage. La conduite du 516 est confortable et le niveau de finition élevé. Il termine en tête de notre test.

Le Fendt 516 Vario TMS en vidéo et en diaporama.

Moteur (note : 7/10)

Le 516 Vario est doté d'un bloc à 4 cylindres Deutz de 4,04 l. A la prise de force, il développe une puissance maximale de 156 ch à 1.800 tr/min. A ce niveau, il consomme 232 g/kWh, auxquels il faut ajouter 26,9 g/kWh d'AdBlue, soit 7,2 %.

Rappelons que la gestion électronique du Fendt n'offre pas de boost. Sa consommation de gazole se situe en dessous de la moyenne mais il s'avère assez gourmand en AdBlue. Sur la moyenne des 6 points de la courbe du moteur, il atteint 249 g/kWh, soit 16 g/kWh de moins que la moyenne du groupe. Le quatre-cylindres Deutz bénéficie du couple le plus important : 678 Nm.

En cabine, la programmation de la mémorisation des régimes se fait uniquement depuis le terminal. Il est possible de paramétrer un déclenchement automatiquement du régime lors de l'activation d'un distributeur, du relevage ou de la prise de force grâce au système de gestion du tracteur (TMS).

Transmission (note : 10/10)

Au démarrage, un message sur le terminal offre la possibilité de conserver les derniers réglages du tracteur et de la transmission. Comme sur les plus gros modèles, les 500 se conduisent au joystick ou au pied. Un bouton sur l'accoudoir permet de passer d'un mode à l'autre.

La transmission offre deux plages de travail : champ (I) et route (II). Le TMS (Tractor Managment System) gère automatiquement la stratégie de conduite entre le moteur et la transmission, selon les besoins.

L'évolution la plus marquante sur ce segment de puissance est le susperviseur de sous-régime, qui devient réellement automatique en fonction de la charge. Le réglage manuel, entre 0 et 30 % d'acceptation de chute de régime reste disponible. Ces choix de stratégies se sélectionnent depuis le terminal.

Au banc de traction, le 516 fournit une puissance maximale de 126 ch. Sa consommation est alors au-dessus de la moyenne, avec 297 g/kWh avec de l'AdBlue, contre 280 g/kWh.

Si cette transmission est la plus confortable à l'utilisation, elle est la plus gourmande en traction. Deux solutions d'inversion du sens sont disponibles : au joystick en le basculant à gauche ou avec l'inverseur au volant. 

Inversion. Le sens de marche s'inverse au volant en poussant la palette du bout des doigts. (Photo de gauche)Capacités. Le 516 offre un débit hydraulique de 158 l réparti sur cinq distributeurs. (Photo de droite)

Relevage (note : 8/10)

Le 516 lève plus de 7 t. En cabine, la paume de la main repose sur la commande disposée sur l'accoudoir. La montée et la descente se gèrent du bout du doigt. Lors de l'attelage, il faut veiller à appuyer sur un bouton stop pour arrêter le mouvement.

La profondeur se contrôle à l'aide d'une molette. Tous les réglages comme la butée haute, le contrôle d'effort/position, etc. se font depuis le terminal. Il est possible de transférer la gestion de montée et descente des bras sur le joystick en activant le mode automatique du relevage.

Comme sur les 700, les commandes externes arrière sont inversées avec la descente en haut. Le relevage avant se contrôle à l'aide d'un distributeur hydraulique.

Hydraulique (note : 9/10)

Le tracteur reçoit au maximum cinq distributeurs arrière et deux avant. Ils se pilotent au joystick, à l'aide du levier en croix ou depuis les quatre fingertip (palettes). Toutes les commandes ont une position flottante.

La programmation est la plus aboutie du test. Tout se fait à l'aide du terminal Vario. Le changement d'affectation des commandes des distributeurs est très intuitif et simple. Le chauffeur est informé de la nouvelle configuration par des pictogrammes et des codes couleur.

En cas de problème, une fonction permet de revenir à l'affectation d'origine. Chaque distributeur est paramétrable en débit et en temporisation. Le circuit à signal de charge débite 158 l/min. Le réservoir d'huile est indépendant et 55 litres sont exportables.

Prise de force (note : 8/10)

Le 516 dispose de trois régimes : 540 (1.930 tr/min), 540E (1.530) et 1000 (1.930). Ils se sélectionnent par des touches sensitives jaunes sur l'accoudoir. L'activation de la prise de force se fait par double click sur un bouton placé dans le bloc du relevage.

Pour utiliser la prise de force en automatique, il faut impérativement faire fonctionner le relevage en auto depuis les touches « go et end » au joystick. Le réglage de la hauteur de déclenchement se fait via le petit écran au tableau de bord.

Ponts (note : 8/10)

L'activation du pont avant et du blocage de différentiel se fait depuis l'accoudoir. Chaque fonction dispose des modes automatique et forcé. Le Fendt bénéficie du meilleur rayon de braquage.

Conduite (note : 10/10)

Elle est agréable et silencieuse : 74 dB (A). La cabine suspendue est assez reculée par rapport au pont arrière. La visibilité sur le relevage et tous les angles est bonne. Elle est sécurisée par des rétroviseurs de type camion.

Cabine (note : 9/10)

L'accès se fait uniquement du côté gauche. La cabine à cinq montants dispose d'une large vitre à droite. A bord, on se rend compte du potentiel de la visibilité. Le niveau de finition et la qualité des composants sont très élevés. La cabine est spacieuse, 152 × 151 cm (l × L).

Le nombre de rangements est convenable mais il manque une grande boîte fermée. Un box réfrigéré accepte néanmoins une grande bouteille. Toutes les commandes sont regroupées sur l'accoudoir et le joystick, il n'y a donc pas de console de droite, ce qui améliore la visibilité.

A l'extrémité, on retrouve le terminal tactile de 10,4 pouces. Différents codes couleurs renforcent l'ergonomie de l'accoudoir multifonction. Sous le plafonnier, un rail parcourt toute la longueur de la cabine pour accueillir un écran supplémentaire et les boîtiers des outils.

Les prises auxiliaires sont regroupées dans l'angle arrière de la cabine. Quant au passager, il prend place sur un siège rembourré avec suffisamment de place pour les jambes.