LE CONTEXTE

Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, l'élevage est sous contrôle. Cela commence avec la directive nitrates qui instaure les zones vulnérables. Vient ensuite la circulaire Voynet Le Pensec et, avec elle, les zones d'excédents structurels où les extensions d'élevages sont impossibles, les surfa ces d'épandages plafonnées et le traitement des effluents obligatoire. Les éleveurs bretons investissent massivement pour reconquérir la qualité de l'eau.

LES MOTIFS D'INQUIÉTUDE

Les efforts réalisés par la profession n'ont jamais été réellement reconnus. Les menaces de sanctions financières brandies par la Commission européenne ont pesé davantage. Les programmes d'action se sont succédé. Les éleveurs ont investi pour mettre leur bâtiment d'élevage aux normes. Malgré cela, les contraintes continuent de s'alourdir. La dernière mouture pour la révision des zones vulnérables en atteste. Quant aux assouplissements que le parlement adopte pour la réglementation des installations classées, il ne faut visiblement pas en attendre grand-chose. La lecture qu'en font les administrations décentralisées peut décourager un éleveur de monter un dossier.

LES RAISONS D'Y CROIRE

En Bretagne, par exemple, la qualité de l'eau s'est améliorée. Il reste neuf bassins versants en contentieux, dont seulement quatre où la teneur en nitrates de l'eau reste supérieure à la norme. Il y en avait trente-sept en 2001. Mais cela prend du temps. L'enjeu pour la profession est majeur. C'est une question d'image, que certains ont décidé de prendre à bras-le-corps. Leur objectif est d'éviter les campagnes publicitaires comme celle affichée juste avant le salon de l'agriculture.