Alors que le coût alimentaire augmente avec la flambée du prix des matières premières, les intercultures fournissent à moindre coût un fourrage de qualité en automne et en hiver. Elles contribuent à diminuer la quantité de correcteur azoté distribuée. Le rendement varie selon les années mais le risque économique est faible compte tenu du coût modéré de l'implantation. Celle-ci se raisonne selon les rotations des cultures, l'accessibilité des parcelles et le mode de récolte souhaité (pâture ou fauche).
Le pâturage est l'exploitation la moins onéreuse. Bertrand Toueille, éleveur à Laigné (Mayenne), ne l'envisage pas autrement, qu'il s'agisse de ray-grass italien ou de chou fourrager. Pour d'autres, la fauche peut conforter les stocks fourragers. Pour Thierry Adam, installé à Saint-Aignan-sur-Roë (Mayenne), les dérobées, cette année, compenseront le maïs qui n'a pas pu être ensilé.