Depuis le rachat de Taarup par Kverneland, les faucheuses ont intégré le catalogue du constructeur norvégien.

PREMIÈRE IMPRESSION

La Taarup paraît massive, notamment en raison de sa hotte de conditionneur haute et longue. Son châssis est lui aussi imposant. Le chauffeur appréciera l'absence de corde en cabine.

ATTELAGE ET DÉTELAGE

L'attelage est de catégorie 3 avec deux positions pour s'adapter à la voie du tracteur. La faucheuse nécessite deux distributeurs hydrauliques : un double effet pour le repliage et un simple effet pour le levage et la suspension.

Il est aussi indispensable de brancher une prise électrique trois broches pour alimenter le capteur de position. Petite originalité : il est possible d'assister la chandelle par une chaîne pour atteler la faucheuse à un vieux tracteur dont l'hydraulique est un peu faiblarde. Le dételage est le point faible de la Taarup. Il est impératif de réaliser cette opération en terrain plat, car les deux béquilles ne sont pas exactement à la même hauteur. Et même sur le béton, la machine dételée est un peu penchée. Idéalement, il faudra prévoir une cale pour la béquille de droite. La hauteur de chaque béquille s'ajuste au moyen d'un système classique de goupille que l'on déplace dans des trous. Une fois que l'emplacement pour le dételage est déterminé, il faut penser à verrouiller la vanne située sur le vérin de suspension de la machine, du côté opposé à la porte du tracteur. Un autocollant placé sur le vérin indique clairement la manipulation à effectuer

REPLIAGE

La mise en position de transport se fait à l'aide du vérin double effet situé derrière la tête d'attelage. La machine se replie à l'horizontale et la faucheuse est transportée en long à l'arrière. Un capteur de position active automatiquement un clapet hydraulique pour verrouiller la faucheuse au transport.

CINÉMATIQUE

Deux renvois d'angle et deux arbres à cardans transmettent la puissance. Le second renvoi d'angle entraîne à sa sortie la première assiette. Une cascade de pignons dans le lamier assure l'entraînement des autres assiettes. De son côté, le conditionneur est entraîné par trois courroies trapézoïdales.

SÉCURITÉ

La sécurité est mécanique. En cas d'obstacle, un ressort taré à un certain couple et situé sur le côté droit de la tête d'attelage se déclenche. La faucheuse pivote alors sur un axe à gauche derrière la tête d'attelage et se lève légèrement. Le lamier revient en position une fois que l'obstacle est passé.

SUIVI DU SOL

La suspension est oléopneumatique et utilise une boule d'azote. Kverneland fait appel à un système sophistiqué de capteurs afin d'affranchir le chauffeur du contrôle de la pression sur des manomètres. Deux capteurs de position détectent la position du vérin de suspension et adaptent la pression dans le circuit et l'accumulateur à boule d'azote en fonction de cette dernière. Il ne faut surtout pas oublier de brancher le câble électrique qui alimente ces capteurs, même pour déplacer la faucheuse de quelques mètres, sous peine d'endommager la machine avec la pression résiduelle dans le circuit. De même, la prise électrique sera la dernière débranchée lors du dételage. Il est important de travailler avec la tête d'attelage parfaitement horizontale. Une flèche de repérage permet de s'assurer de la bonne position du relevage depuis le poste de conduite.

CONDITIONNEUR

Le conditionneur est entraîné par des courroies. Il faut changer les poulies pour passer de 600 à 900 tr/min. Le rotor du conditionneur est équipé de 63 doubles doigts disposés sur sept rangées. De type fléau semi-oscillant, les doigts en acier sont libres sur quelques degrés. La plaque du conditionneur peut être déplacée selon trois positions et fait varier l'écart avec les doigts de 2 à 4 cm. Cette plaque est striée afin d'intensifier un peu plus le conditionnement. Le levier de réglage est placé sur l'extérieur de la machine et le ressort qui le retient demande de la force.

ANDAINAGE

Kverneland est le seul à employer une hotte qui aère le fourrage et le brasse en hauteur. Les bons résultats de la machine lors du test de la matière sèche montrent que le dispositif est efficace. La hotte peut s'escamoter rapidement pour travailler en dépose classique. Il faut libérer une manette montée sur ressort pour pouvoir la bouger. L'orientation de la hotte est réglable. Il suffit de dévisser une vis à tour pour la faire coulisser.