Le Weidemann a un air de famille avec le Claas Scorpion, notamment en ce qui concerne l'aménagement de la cabine.
Normal puisqu'ils sont fabriqués sur la même base par Kramer, qui appartient à la même compagnie que Weidemann.
Le Weidemann T 6025 CC 70 en images et en vidéo.
Fiche technique • Puissance : 68 ch. • Moteur : Deutz. • Capacité de levage : 3.115 daN. • Hauteur de levage : 5,69 m. • Poids : 4.910 kg. |
Première impression
Le Weidemann est un chargeur typiquement allemand, avec une finition soignée.
Le modèle ultracompact T 6025 n'est pas décliné en version Claas et reste spécifique à Weidemann.
Double commande. Il faut appuyer sur un bouton du joystick et sur une touche de la console pour commander l'attelage.
Hydraulique. L'outil est fixé par deux pitons horizontaux.
Joystick
Le joystick est ergonomique. Toutes les fonctions pilotées par bouton s'actionnent avec le pouce, y compris l'inversion du sens de marche. Cette opération s'effectue uniquement au joystick et la molette est repérable par sa couleur orange. Dommage qu'elle ait la même forme que celle qui commande la sortie de flèche, située juste à côté.
On regrette aussi l'absence d'une position neutre sur cet inverseur. En revanche, un gros bouton orange portant la lettre « N » situé juste en dessous de la molette passe la transmission au neutre.
Les deux boutons placés au sommet du joystick contrôlent la troisième fonction et le verrouillage de l'outil. Ces deux boutons et les deux molettes ne sont pas identifés.La position du joystick sur l'accoudoir est idéale et le chauffeur n'a pas besoin de faire de grands mouvements avec son bras.
Attelage
Deux broches hydrauliques rentrent sur les côtés de l'outil. Un interrupteur placé sur le tableau de bord doit être activé pour le verrouillage et le déverrouillage.
Le chauffeur pilote ensuite le déplacement des broches avec un bouton du joystick. Il faut néanmoins réaliser les deux opérations simultanément.
La commande hydraulique de l'outil reste indépendante de la troisième fonction, ce qui permet de connecter facilement une fraise.
Sécurité
La particularité du Weidemann est son système de sécurité, commun aux matériels Kramer. Il n'y a aucune clé ou pression à exercer sur un bouton pour bouger la flèche ou rentrer le télescope en cas de surcharge.
En activant le joystick en avant pour descendre la flèche, l'extension rentre automatiquement, puis la flèche descend.
Cette solution évite de perdre trop de temps lorsque le chargeur se met en sécurité avec la coupure des mouvements aggravants.
Cinématique
La transmission hydrostatique est signée Danfoss Sauer. Elle dispose de deux vitesses, avec un interrupteur au tableau de bord pour passer de lièvre à tortue. L'inversion se fait uniquement sur le joystick.
Le Scorpion est motorisé par un Deutz de 68 ch. Contrairement au moteur du Claas, celui du Weidemann est monté en position longitudinale.
Le constructeur allemand propose aussi un bouton de mémorisation du régime du moteur que le chauffeur doit maintenir enfoncé pendant quelques secondes pour valider le régime atteint à la pédale.
Direction
Le T dispose de trois modes de direction. Un repère lumineux positionné devant le joystick informe le chauffeur du bon alignement des roues. A l'arrière, les roues se bloquent aisément en position droite.
Le changement de mode se pilote depuis un levier situé à droite du poste de conduite, derrière le joystick.
Freins
Le T est équipé d'un accélérateur et d'une pédale de frein, qui joue un rôle de pédale d'approche. Cependant, ces deux pédales sont trop écartées l'une de l'autre et on a tendance à vouloir freiner du pied gauche.
Flèche
Grâce à sa compacité, le Weidemann est maniable et agile dans les bâtiments. Du côté de l'hydraulique, les mouvements de la flèche et de l'outil sont ralentis lorsque le véhicule avance.
Pour les manoeuvres, le chauffeur doit se contenter de l'inverseur situé sur le joystick. L'inversion avec la main droite plutôt qu'au volant est une affaire de goût. En revanche, la solution proposée par Weidemann est moins ergonomiqe que celle de Manitou.
Lorsque l'on descend la flèche, le bras rentre automatiquement. Cette fonction peut être activée ou désactivée depuis le tableau de bord. Idéal lors des manutentions comme le chargement répétitif d'une benne par exemple.
Un autocollant placé sur la vitre de droite et sur la flèche permet de placer correctement le bras téléscopique pour le transport.
Entretien
Le capot monobloc s'ouvre aisément à l'aide d'une poignée. L'entretien des filtres et courroies ainsi que les niveaux d'huile sont accessibles facilement. Le remplissage de l'huile hydraulique et du gazole se fait derrière la cabine.
LES NOTES DES TESTEURS• Hydraulique et bras télescopique : 8/10 • Moteur et transmission : 7/10 • Joystick et ergonomie : 8/10 • Cabine et visibilité : 7/10 |
Les points forts | Les points faibles |
• Deux mouvements couplés sur la flèche. • Accrochage de l'outil. • Accès à la cabine. |
• Peu de place pour les pieds. • Pédales trop écartées. • Visibilité sur la droite. |
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Cabine : une finition soignée
La cabine du T 6025 est petite mais reste très confortable. Elle est facile d'accès grâce au marchepied et à la poignée le long de la cabine.
Le siège Grammer est haut et agréable. Le chauffeur peut ajuster le volant pour trouver sa position de conduite idéale.
La finition de l'habitacle est soignée et les éléments en plastique sont bien ajustés. Les commandes sont regroupées sur l'avant de l'habitacle, des deux côtés du volant.
Malgré les pictogrammes d'identification sur les boutons, il n'est pas toujours facile de savoir quelle fonction ils contrôlent.
Lors de la première utilisation, il est conseillé de se référer au manuel d'utilisation. La visibilité est bonne devant comme en haut grâce à la vitre bombée.
En revanche, les flexibles de pied de flèche peuvent gêner la visibilité sur l'arrière, et plus particulièrement lors de l'accroche d'une remorque.
La ventilation est efficace et dispose de bouches sur le pare-brise, les vitres latérales et vers les jambes.