Fiche technique• Largeur de travail : 3 m • Châssis : fixe • Poids : 2.280 kg • Disques : 510 mm • Sécurité : 4 élastomères • Rouleau : profilé de 550 mm |
Par sa simplicité, le Terradisc 3000 s'adresse aux exploitations de polyculture-élevage ou aux petites structures céréalières.
Le Pöttinger Terradisc 3000 en images et en vidéo.
Déflecteurs. Les déflecteurs sont repliables à l'aide d'une poignée pour répondre au gabarit routier.Recroisement. Le recroisement est réglable par une bride pour corriger le rattrapage de l'usure des disques.
Attelage
L'attelage du Terradisc est en chape de catégories 2 et 3. Trois positions en hauteur sont disponibles pour les bras du relevage ainsi que pour le troisième point.
La tête d'attelage peut être pivotée vers l'avant, offrant ainsi une convergence courte et reportant du poids sur le centre du tracteur.
Châssis
Les deux rangées de disques sont supportées par un cadre de châssis fixe de 3 m composé de deux poutres de 120 x 120. Il atteint un poids au mètre de 760 kg. Il offre une très bonne visibilité.
La longueur du Terradisc est de 2,75 m. Les longerons qui maintiennent le rouleau sont percés, offrant la possibilité de l'avancer en démontant deux boulons. L'avancée est toutefois limitée par les pneus du tracteur.
Disques
Chaque disque est sécurisé par quatre boudins élastomères. Les disques, de 510 mm, sont reliés à l'étançon par un palier boulonné, graissé à vie. Les roulements à double rangée de billes à contact oblique sont protégés par un joint à six lèvres.
Les disques crénelés et concaves sont maintenus par six vis sur le côté extérieur. L'angle d'entrure est de 15° et l'inclinaison verticale de 6°.
Rouleau
Le rouleau profilé de 550 mm de diamètre représente 90 % des ventes en France. C'est le modèle le plus lourd proposé par Pöttinger.
Par son profil à flasques closes soudées, il est peu sensible aux pierres. Il est supporté par deux bras fixés sur l'avant du châssis pour reporter le maximum de poids sur l'avant de l'outil. Il est équipé de décrotteurs à réglage centralisé et individuel.
Emiettement
Les disques et le rouleau sont séparés de 62 cm. Cette distance permet à la terre de retomber au sol avant d'être rappuyée par le rouleau. Le flux de terre est ralenti par une herse-étrille réglable en hauteur, en avancement et en agressivité, sans outil.
Elle brise les mottes et régule le flux de terre. Sur les côtés, un disque de bordure est couplé à un déflecteur et monté sur amortisseurs élastomères. Ils retiennent les projections latérales.
Ces disques à dix-huit crénelures s'escamotent manuellement à l'aide d'une poignée pour rentrer dans le gabarit routier. Comme la herse-étrille, ils sont proposés en option.
Réglages
Le réglage de la profondeur de travail s'effectue par l'intermédiaire de deux broches agissant sur les longerons du rouleau. La profondeur varie de 3 à 12 cm. Ce réglage est ainsi contrôlé par une butée basse et haute.
Les deux rangées de disques sont montées sur un parallélo- gramme. Il permet de corriger le recroisement du travail des disques en fonction de leur usure. L'ajustement est manuel et très rapide. Il suffit de reculer avec l'outil baissé de manière à libérer la pression sur le système de verrouillage centralisé.
Une fois libre, il suffit simplement de déplacer manuellement la bride. Une graduation offre un repère en centimètres des cinq positions. Les déflecteurs sont réglables en hauteur sans outil.
Entretien
Le Terradisc totalise huit graisseurs au niveau du parallélogramme et sur les roulements du rouleau. Cet entretien périodique est conseillé tous les 50 heures.
| Les points forts | Les points faibles |
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• Réglage du recouvrement. • Report de charge. • Châssis aéré (visibilité). |
• Porte-à-faux important. • Réglage de la profondeur de travail. • Graissage du parallélogramme. |
Agronomie Bon profil, attention à l'état de surface
Le rouleau du Terradisc a produit un billonnement prononcé. La rugosité est donc longitudinale, avec des billons hauts de 5 cm, espacés de 10 cm. Les mottes mesurent majoritairement entre 2 et 5 cm, quelques-unes sont supérieures à 10 cm.
Les chaumes, qui couvrent encore 40 % de la surface, sont bien répartis. Au niveau de la limite entre les deux passages de l'outil, une légère gouttière s'est formée. Elle est un peu plus compacte que le reste de la surface.
Le Pöttinger a déchaumé à 7 cm de profondeur, en formant de légères vagues tous les 25 cm de largeur. Elles sont moins hautes et larges que la plupart des bosses relevées dans le test : larges de 5 cm, elles ont une amplitude de 3 cm.
La transition entre l'horizon travaillé et l'horizon inférieur est progressive. Sous 7 cm, les agrégats se déchaussent facilement au couteau, ce qui met en évidence la bonne continuité de la macroporosité.
La majorité des chaumes sont désancrés du sol, même si certains sont restés attachés à des sommets de bosses. Leur enfouissement est homogène.
L'émiettement est resté limité : si des brins de 5 à 8 cm sont présents, la plupart mesurent encore une quinzaine de centimètres.
Rouleau. Le rouleau du Pöttinger Terradisc forme des billons prononcés à la surface. À utiliser avec discernement en sol sensible à la battance.Meuble. La transition entre la terre travaillée, meuble, et le sol non travaillé, plus compact, est progressive. La macroporosité verticale favorise la croissance racinaire entre ces deux horizons.Gouttière. Une gouttière se forme au niveau du croisement entre deux passages de l'outil. Elle est plus compacte et concentre plus de terre fine que l'ensemble de la bande travaillée. Elle risque de constituer un passage préférentiel des ruissellements.
Quarante-cinq jours après le déchaumage, la surface est recouverte de repousses de blé. Avec 105 pieds/m², le Terradisc affiche la deuxième meilleure performance du test, malgré de faibles levées de dicots (13 pieds/m²).
Le billonnement, la gouttière et les mottes sont encore là, mais la terre fine prise en masse ferme le sol. Cet état de surface est à éviter en sol battant : en cas de travail dans le sens de la pente, cette rugosité créera des passages préférentiels pour le ruissellement.
Dans le profil, les vagues persistent. La perméabilité de la limite de travail perçue le jour du déchaumage se confirme. Des petites racines l'ont franchie pour coloniser l'horizon non travaillé.