« La paille nous coûtait une petite fortune », racontent Cécile et David Chauve, à Ambert, dans le Puy-de-Dôme. Pour leurs soixante-quinze montbéliardes, ils auraient dû dépenser 12 000 euros lors du prochain hiver. Aujourd'hui, ils ne regrettent vraiment pas d'avoir transformé l'aire paillée en logettes, faisant chuter leur consommation de 120 à 4 tonnes !
« L'entretien de la litière était devenu très contraignant, ajoute David. Il prenait de plus en plus de temps. » Les 10 kg de paille par vache nécessaires chaque jour sont apportés avant la traite et après l'ébousage manuel. « Le jour où les vaches étaient en chaleur, le salissement devenait ingérable. D'autant que le nombre d'animaux a augmenté. De cinquante, il est passé à soixante-quinze. « Et puis la paille que l'on nous livre est des plus en plus courte, ce qui ne facilite pas le travail », indique-t-il.
DES RÉSULTATS COMPARABLES
L'aménagement devenait incontournable. « Nous avions prévu cette possibilité à la construction du bâtiment, en 2001 », confie David. Aucun poteau n'est installé l'intérieur. Deux rangées de logettes dos à dos et un couloir raclé de 3,8 mètres ont remplacé l'aire paillée de 9 m de large. L'aire d'exercice sur caillebotis est toujours là. « Nous voulions préserver le confort de l'aire paillée, insiste-t-il. C'est pourquoi nous avons installé des matelas dans les logettes et des tapis sur le couloir raclé. »
Les vaches se sont bien habituées à leur nouveau logement. Elles marchent d'un pas rassuré et elles ne rencontrent pas de problèmes d'aplombs particuliers. Les résultats du troupeau, tant au niveau des cellules que de la fertilité, n'ont pas été affectés. La production reste également à un bon niveau.
L'hiver, le couloir entre les logettes est raclé automatiquement quatre fois par jour. « Le lisier tombe dans une préfosse que nous avons construite à la hauteur du pignon, explique David. Il est ensuite renvoyé dans la fosse, sous les caillebotis de l'aire d'exercice d'origine. C'est une pompe hacheuse qui s'en charge. Cette fosse de 750 m3 est suffisamment grande pour stocker le lisier pendant quatre mois. Les associés ont réalisé le plus gros des travaux eux-mêmes. Notamment les bétons des logettes, en respectant une pente de 6 % préconisée par le fournisseur des tapis et des logettes.