En revanche, les surfaces de blé dur enregistrent une forte progression (+20 %), pour atteindre presque 500.000 ha, dont la moitié dans le Centre et le Midi-Pyrénées.

A l'exception des régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes, où ils progressent (+20 % dans les deux premières), les rendements sont en recul dans toutes les grandes régions de production.

Avec 72,3 q/ha, le rendement moyen national perd 4 q/ha par rapport à 2009.

La production de blé tendre n'atteint que 35,7 Mt, contre 36,2 Mt l'an dernier.

La récolte globale de blé (tendre et dur) est toutefois équivalente à celle de 2009 (38,2 Mt).

La production européenne est en retrait d'un peu plus de 2 %, à 135,5 Mt, soit à mi-chemin entre les extrêmes de 2007 (120 Mt) et 2008 (151 Mt).

La véritable surprise est venue des pays de l'ex-URSS, où la récolte (85 Mt) abandonne près de 30 Mt par rapport à 2009.

La production mondiale n'atteint que 644 Mt (-36 Mt par rapport à 2009), à comparer aux 600 Mt de 2006 et 2007 et aux 686 Mt de 2008.

La consommation mondiale poursuit sa progression d'environ 1 % par an, à 657 Mt.

Cette situation inattendue a provoqué une brusque envolée des cours, d'autant que la Russie, deuxième exportateur mondial de blé tendre en 2009, a mis l'embargo sur ses exportations pour toute la campagne.

Et alors qu'après deux années de reconstitution les stocks mondiaux (196 Mt à la fin de 2009-2010) semblaient pléthoriques, il s'avère que près de la moitié de ces volumes sont peu mobilisables ou situés dans des pays où les infrastructures de stockage sont insuffisantes ou déficientes (Chine, Inde...).

Pour cette première partie de campagne, seuls les Etats-Unis et l'Union européenne (plus précisément la France) sont en mesure d'exporter pour alimenter la demande mondiale. 

 

Compétitivité : 11,5 Mt exportées par la France, voire plus

Malgré la baisse du coût du fret, l'origine française est compétitive, en particulier vers le Bassin méditerranéen. Les ventes de blé français à destination des pays tiers devraient atteindre, voire dépasser les 11,5 Mt au cours de cette campagne. Soit un rythme insoutenable, selon certains observateurs, pour qui les disponibilités, inférieures à celles de l'an dernier, ne permettront pas de satisfaire une demande potentielle évaluée entre 13 et 14 Mt.

Les récoltes de l'hémisphère Sud, qui semblent relativement abondantes, le rapport euro/dollar et la financiarisation croissante des marchés seront déterminants pour la suite de la campagne, et peuvent encore provoquer quelques soubresauts.

 

 

 

 

Afficher les chiffres clés en plus grand.