Les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer laissent augurer d'une collecte supérieure de 8 % en octobre 2010 à celle d'octobre 2009. Bilan : la ferme France s'écarte moins fortement de sa référence nationale que les années précédentes. La sous-réalisation atteint 2,188 millions de tonnes sur les six premiers mois de la campagne 2010-2011, soit un retard de 8,8 % sur le quota national.
Ce dynamisme ne se limite pas à l'Hexagone. À mi-campagne, l'Allemagne s'approche de son quota. Elle pourrait rapidement rejoindre les Pays-Bas et le Danemark dans le club de ceux qui dépassent déjà le leur. En Irlande et au Royaume-Uni aussi, la collecte a rebondi. Le sud et l'est de l'Union européenne sont à la peine.
Il reste à voir la fin de campagne. En France, elle dépendra de l'évolution du prix de l'aliment, des conditions météorologiques mais aussi des besoins des industriels et du prix du lait au premier trimestre 2011. Ce dernier atteint 304 €/1 000 l sur les neuf premiers mois de 2010, soit 7,7 % de plus qu'en 2009.
Entre janvier et fin juillet, le commerce extérieur de la France renoue avec la croissance. Il rattrape partiellement sa chute de 400 millions d'euros de 2009 grâce aux exportations de poudre de lait écrémé (PLE) et de fromages. Le solde commercial des fromages s'améliore de 21 %. Les exportations de PLE bondissent de 80 %. En revanche, l'Hexagone continue à importer davantage de lait conditionné (+ 27 %).
Le dynamisme du marché des PLE est également perceptible au niveau communautaire. Les ventes de l'Union européenne aux pays tiers progressent de 86 % sur les neuf premiers mois de l'année. Les écarts de prix par rapport à l'Océanie sont favorables à l'Europe. C'est le contraire pour le beurre et les poudres de lait entier.
Consommation : achats des ménages en hausse
Du 4 janvier au 7 novembre, les achats de produits laitiers par les ménages progressent de 1,3 % par rapport à la même période l'an dernier. Cela s'explique notamment par la baisse des prix (- 1,5 %). Ces derniers restent toutefois supérieurs à ceux précédant leur forte augmentation en 2007. Seuls les yaourts et les desserts lactés s'en rapprochent.Les achats de produits ultrafrais se redressent de 3,3 % après leur chute de 2009. Les ventes de crème sont elles aussi orientées à la hausse, notamment grâce au segment des crèmes longue conservation. Les fromages progressent de 1,7 %. Seuls le lait de consommation et le beurre échappent à l'orientation positive de la consommation. |
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