L'écart était inférieur à 1 % fin novembre, avec un cours moyen de 1,147 €/kg sur les onze premiers mois de l'année, contre 1,158 €/kg pour la même période en 2009. Et ce malgré une progression de l'offre communautaire qui, si elle reste difficile à cerner avec précision, s'annonce relativement importante. FranceAgrimer l'évalue entre 1 et 2 %.

Le nombre de porcs abattus dans l'Union européenne progresse de 2,3 % sur les huit premiers mois de l'année, selon les services statistiques bruxellois. L'Allemagne conforte sa place de leader. En plus des porcelets achetés aux Néerlandais et aux Danois, les abatteurs allemands importent des porcs charcutiers vivants. Ils disposent ainsi d'une offre sans cesse croissante.

Leur activité bondit de 3,8 % sur les trois premiers trimestres, pour atteindre 4 millions de tonnes. Cette fois, ce n'est pas au détriment des Pays-Bas ou du Danemark qui, eux aussi, marquent des points. Ces trois pays ne forment finalement plus qu'un bassin de production. La France échappe à cette dynamique de croissance. Ses abattages sont pour ainsi dire stables.

C'est grâce aux volumes vendus aux pays tiers que les cours se sont globalement tenus. La Russie reste le premier client de l'Union européenne, suivie par Hongkong et le Japon. La parité entre l'euro et le dollar s'est révélée favorable face au continent américain. Ainsi que les prix à la production très élevés au Brésil.

Le commerce extérieur de la France a profité de cet élan sur les pays tiers. La situation n'est en revanche guère brillante sur le marché intracommunautaire, où le déficit commercial a plus que doublé en volume sur les neuf premiers mois de l'année. L'Hexagone importe toujours plus d'Espagne et perd des parts de marché sur ses débouchés à haute valeur ajoutée au profit des pays du nord de l'Europe et de l'Espagne. 

 

Cotations : une grille pour les coches de réforme

Depuis le 18 novembre, tous les jeudis, le Marché du porc breton diffuse un prix de base pour les coches de réforme, comme il le fait de longue date pour les porcs charcutiers. Ce prix de base s'applique aux truies dont la carcasse pèse entre 125 et 145 kg. Au-delà s'ajoute une plus-value valorisant les femelles les plus lourdes. La mise en place de cette grille s'accompagne de la suppression de la pénalité qui s'appliquait en cas de saisie sur les kilos restants.Ce système a pour objectif de limiter l'hémorragie de coches vivantes vers l'Allemagne et la Belgique. Depuis 2000, l'activité sur la zone Uniporc a reculé de plus de 100 000 têtes, pour tomber sous la barre de 300 000 coches abattues par an.

 

 

 

 

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