Cela n'a pas suffi à compenser les difficultés de l'automne de 2009. Pour ces deux produits, la campagne a été décevante. L'endive, avec des surfaces et des rendements en baisse, a profité de cours soutenus de janvier à mars, de même que la mâche.

Le froid a réduit l'offre en chou-fleur. Les prix sont restés élevés, sans que cela compense la perte de volume. Le chiffre d'affaires devrait reculer de 5 % par rapport à 2009, mais il progresse de 3 % par rapport à la moyenne sur cinq ans.

Les cours de la carotte primeur ont reculé de 3 % par rapport à 2009, qui avait été une année correcte, tout en restant dans la moyenne. Les volumes de poireau primeur ont diminué de 8 % par rapport à 2009 et le marché a été difficile. La neige et les pluies ont retardé les plantations de pomme de terre primeur, mais les cours se sont ensuite bien tenus.

Les pluies ont perturbé la production de légumes en Espagne et au Maroc, ce qui a réduit les importations au printemps et dégagé le marché. La courgette en a profité. Les prix ont remonté de 34 % par rapport à 2009 et de 16 % par rapport à la moyenne sur cinq ans.

Avec une offre limitée au niveau européen et une bonne dynamique à l'exportation, les producteurs de concombre ont fait une campagne satisfaisante. Les surfaces et les volumes ont progressé de 2 %. Les prix ont augmenté de 19 % par rapport à 2009 et de 18 % par rapport à la moyenne.

Les surfaces de tomate sous serre ont légèrement reculé au profit de la fraise et du concombre, et la production a diminué de 6 %. Mais les cours se sont bien tenus et ont progressé de 34 % par rapport à 2009 et de 20 % par rapport à la moyenne. La segmentation de l'offre s'est amplifiée. Après deux années difficiles, les producteurs de tomate ont enfin fait une campagne correcte. 

 

RÉGLEMENTATION

Contractualisation

La contractualisation devrait s'appliquer aux fruits et légumes à partir du 1er avril 2011. Pour éviter de créer de nouvelles distorsions de concurrence, Légumes de France souhaite qu'elle ne soit pas limitée à la première mise en marché, et demande au gouvernement de veiller à la légalité des clauses et à la réalité de leur application.

Coût du travail

Les prises en charge de cotisations sociales pour les saisonniers ont pris effet au 1er janvier 2010 et ont permis de réduire en partie les distorsions sur le coût du travail avec les autres pays européens. Pour aller plus loin, les producteurs souhaitent obtenir des allègements pour les salariés permanents et veulent relancer le débat sur la TVA sociale pour financer ces mesures.

 

 

 

 

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