De 114.000 ha en 2009 à 243.000 cette année, la progression dépasse toutes les attentes. Le programme national d'aide à la production de protéagineux a produit ses effets puisque la hausse des surfaces est générale sur l'ensemble du territoire.

En revanche, dans la plupart des principales régions de production, les rendements sont en net retrait par rapport à ceux de 2009. Avec un rendement moyen de 44,2 q/ha contre 48 en 2009, la production fait un bond de 100 %, à 1,1 Mt (0,55 Mt en 2009), et retrouve son niveau de 2006.

Acteur majeur du marché mondial, le Canada n'enregistre cette année qu'une récolte d'environ 2,8 Mt (contre 3,4 Mt en 2009), sous l'effet d'une baisse conjuguée des surfaces et des rendements. Pour autant, le pays dispose d'importants stocks issus de la récolte précédente, et cette année encore sera le fournisseur privilégié du sous-continent indien en alimentation humaine.

L'origine française manque de compétitivité depuis deux ans, si bien que les exportations vers cette destination, déjà réduites à 20.000 tonnes l'an dernier, se limiteront aux 55.000 tonnes déjà réalisées en début de campagne. Elles avaient atteint 100.000 tonnes au cours des années précédentes.

A l'inverse, le débouché norvégien pour la pisciculture se confirme cette année encore et pourrait dépasser les 43.000 tonnes de 2009-2010. De même, les exportations vers l'Union européenne pour l'alimentation animale devraient progresser, à 200.000 tonnes, contre 133.000 l'an dernier.

C'est donc le marché intérieur qui devrait absorber l'essentiel des volumes supplémentaires. Le pois bénéficie en effet d'un regain d'intérêt auprès des fabricants d'aliments du bétail, qui disposent désormais des quantités suffisantes pour être intégrées aux formulations, en particulier à destination des aliments pour porcs. 

 

AUTRES PROTÉAGINEUX

La féverole déçoit

Dopées aussi par l'aide aux protéagineux, les surfaces de féverole font un bond de 68 %, à 148.000 ha. Malheureusement, le rendement moyen chute à 32 q/ha, contre 49,8 en 2009, si bien que la production globale ne progresse que de 8 % à 475.000 tonnes.

+95 % des surfaces de protéagineux

De 205.000 ha en 2009, les surfaces de pois, féverole et lupin atteignent presque 400.000 ha en 2010. La déception en féverole, la hausse des cours des céréales, la réduction de l'écart de prix entre le pois et le blé, mais aussi le coût important de la semence certifiée, qui absorbe la totalité des aides, sont autant de facteurs qui rendent incertaine la durabilité de ce mouvement.

 

 

 

 

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