«Les drêches de bioéthanol issues des usines françaises présentent une très bonne valeur énergétique pour les ruminants », a souligné Gildas Cabon, d'Arvalis, lors de la journée « Coproduits des biocarburants français » organisée le 28 septembre. Une bonne nouvelle pour les fabricants d'aliments, qui utilisent ces produits dans leur formulation, et par la même occasion pour les éleveurs, à qui ils sont destinés.

 

 

Depuis 2007, quatre usines ont démarré une production d'éthanol à partir de céréales (voir ci-contre). Cela a conduit Arvalis à estimer les valeurs nutritionnelles des produits mis sur le marché. Premier constat, « la composition des drêches est très variable d'une usine à l'autre, observe Gildas Cabon. Elle varie suivant le procédé de fabrication de l'éthanol et la matière première utilisée. »Les valeurs UFL sont revalorisées par rapport aux tables Inra de l'ordre de 7 % pour les drêches de blé (1,15 UFL/kg de MS) et de 16 % pour les drêches de maïs (1,28 UFL/kg de MS). Du côté des protéines, les teneurs en PDI sont plus complexes à estimer : pour les drêches de blé, on peut retenir des valeurs en PDIN voisines de 64 % de la MAT et des teneurs en PDIE égales à 32 % de la MAT + 36 g. Pour les drêches de maïs, une incertitude demeure sur les valeurs estimées (160 à 210 g de PDIN, 130 à 180 g de PDIE). Des travaux complémentaires sont en cours.

 

Production : issues de l'éthanol

La production européenne de drêches est estimée à 2,3 millions de tonnes en 2010. A terme, le marché français devrait en compter 700 000 t. Elles sont issues de la fermentation des grains utilisés pour la production d'éthanol. Chaque litre d'éthanol produit 1 kg de drêches pour l'alimentation animale.