Le CS est l'héritier d'une longue série signée Steyr et lancée en 1995. Cette nouvelle mouture du CS a été améliorée sur bien des points mais conserve ses qualités premières.

Moteur : 6/10

Le CS est équipé d'un moteur Sisu de 4,4 litres qui délivre 83 ch à la prise de force au régime nominal. La consommation spécifique est légèrement supérieure à la moyenne du test. Il ne faut pas s'attendre à beaucoup plus que cette puissance nominale : la puissance maximale apporte seulement 1 ch de plus, soit 9 ch de moins que la moyenne.

Pour délivrer cette puissance maximale, le moteur consomme 286 g/kWh, ce qui est la consommation spécifique la plus élevée. En revanche, la consommation sur toute la courbe de puissance est tout juste supérieure à la moyenne, avec 203 g/kWh.

La puissance de traction reste dans la moyenne, avec 70 ch. Là encore, il n'y a pas de différence entre les valeurs nominales et maximales. En cabine, l'accès à l'accélérateur à main est gêné par la présence du levier de contrôle du chargeur.

Transmission : 5/10

La boîte ZF propose deux gammes (champ et route), quatre rapports mécaniques et deux vitesses powershift (Hi-Lo). Le seul problème est que les rapports sous charge ne peuvent être engagés qu'en marche avant.

En revanche, il y a une fonction de Speedmatching pour le Hi-Lo. La transmission offre huit rapports dans la plage de travail de 4 à 12 km/h. Il y a néanmoins un intervalle important entre la 3 et la 4 en mode champ et entre la 1 et la 2 sur la route. Le changement de gamme n'est pas synchronisé et ne peut s'effectuer qu'à l'arrêt.

Le passage des rapports mécaniques est le plus souple et le plus naturel de l'essai. L'inversion du sens de la marche s'effectue avec deux boutons sur le joystick ou avec le petit levier placé à gauche au volant.

Ce dernier est un peu trop fragile et ne possède pas de position neutre classique : il faut appuyer sur le sommet du levier pour mettre la boîte au neutre. L'inversion est souple mais le signal sonore est irritant lors des travaux de manutention.

Relevage : 8/10

Case IH propose deux commandes du relevage : l'une sur la console de droite et l'autre sur le joystick. Nous avons préféré cette dernière pour les travaux au champ. Les réglages pour la vitesse de descente, la limitation de hauteur et le contrôle d'effort sont placés sur le côté de la console. Ils se trouvent à portée de main mais on ne voit pas toujours au premier coup d'oeil le réglage choisi.

Au niveau des commandes extérieures, le système possède une temporisation qui baisse lentement les bras inférieurs avant d'accélérer le mouvement. Un détail appréciable.

Hydraulique : 10/10

Le débit maximal flirte avec les 90 l/min, un résultat nettement supérieur à la moyenne et très appréciable pour les travaux avec le chargeur frontal. Le CS offre deux distributeurs mécaniques commandés par un levier en croix placé à droite du siège et un distributeur électrohydraulique dont la commande se trouve sur le joystick.

Il est possible de programmer très simplement le débit et la temporisation de ce distributeur grâce à deux boutons situés sur la console. Seul bémol : il faut recommencer l'enregistrement du temps lorsqu'on redémarre le tracteur, probablement pour des raisons de sécurité.

Prise de force : 8/10

Le CS offre les quatre régimes classiques, sélectionnés avec deux leviers : un pour 540/1.000 et l'autre pour normal/Eco. Pour le reste, deux interrupteurs commandent l'engagement de la prise de force : le premier pour un fonctionnement classique et le second pour automatiser son animation en fonction de la position du relevage.

Il est possible de programmer les hauteurs d'engagement et de désengagement sur le petit écran du tableau de bord. Il faut alors consacrer quelques minutes à la lecture du manuel.

Ponts : 10/10

En mode auto, le pont avant se désengage au-delà de 14 km/h et se réengage si la vitesse diminue. Au-delà de 25 km/h, il est totalement stoppé et doit être réengagé manuellement. La même fonction est valable pour le différentiel.

Transport : 7/10

Le CS possède l'un des plus importants empattements, avec 10,57 m, et cela se sent à grande vitesse. La direction est précise et les freins sont efficaces. Un signal sonore avertit de l'absence de frein de parking.

 

Cabine (8/10) : austère mais complète

L'accès à la cabine est correct, y compris par le côté droit, grâce à de larges portes. L'intérieur est austère, sombre et manque de couleur par rapport aux concurrents. Le chauffeur trouve facilement la bonne position de conduite, même si le tableau de bord est assez proche du siège.

Le toit est plongeant, ce qui fait que la garniture de cabine se trouve dans le champ de vision. L'adoption de montants très fins et de portes dont la charnière est décalée vers l'arrière permet de dégager la vue sur les côtés. Un effet renforcé par la console de droite, basse. La visibilité sur l'arrière est optimale et même les chauffeurs de petite taille ont une vue imprenable sur l'attelage.

En revanche, le toit en plastique translucide ne nous a pas convaincus. Le point positif est qu'il peut s'ouvrir des deux côtés mais il est trop petit et a tendance à s'opacifier et à accumuler la poussière. La climatisation est placée dans le toit tandis que l'air chaud arrive par la colonne de direction.

La cabine comporte de nombreux boutons de commande mais l'ergonomie de l'ensemble est bonne grâce en grande partie au joystick multifonction Multicontroller. Il sert à passer les rapports mécaniques, les rapports Hi-Lo et contrôle deux distributeurs électrohydrauliques, l'inverseur et le relevage. Cette cabine est plutôt bruyante puisque la DLG a mesuré 81 dB(A) à pleine charge.

 

 

 

Sobre. La cabine, héritée des Steyr, manque de couleur. Elle offre cependant de nombreuses possibilités.

 

 

1. Débit hydraulique. Le CS Pro possède un débit hydraulique élevé qui facilite le travail au chargeur.

2. Joystick. Le joystick multifonction regroupe plusieurs commandes, dont l'inverseur et le relevage.

3. Neutre. La position neutre s'obtient en appuyant sur l'inverseur.

 

 

 

 

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