Colette Delpirou et sa fille, Cécile, «montent» tous les matins de mai à septembre sur leur montagne d'estive située à 1.450 m d'altitude au Col d'Eylac, dans les monts du Cantal.
Lorsqu'elle s'installe en 1992 avec son mari à Lavigerie sur une exploitation de 60 vaches salers, Colette décide de rouvrir leur petit buron (chalet d'alpage): «Je travaillais dans la restauration. Je voulais créer mon activité. Ce buron de 1820 au pied du Puy Mary, sur le passage de deux chemins de randonnée, se prêtait au tourisme. Je me suis spécialisée dans la petite restauration: bourriols (galettes de blé noir au fromage), charcuterie et vente de produits locaux. Nous proposons un "menu du randonneur" à midi et sur réservation le soir.»
Répondre aux curieux
Les randonneurs viennent s'y restaurer après plusieurs heures de marche. «Le contact est agréable, les gens détendus, curieux. Cela fait partie de notre prestation de répondre à leurs questions sur la flore et la faune locales, sur ce que faisaient nos aïeux dans le buron», souligne Cécile.
Avec son fils Denis, Pierre Delpirou s'occupe de la ferme d'en bas. «Mes parents ont fabriqué du fromage salers jusqu'en 1965 dans ce buron. Je suis heureux de sa seconde vie.»
A lire également:
- Chemins de Compostelle: deux semaines pour se ressourcer
- Tour de l'Europe à pied: voyager avant de se fixer
- A travers champs et fermes: faire découvrir la campagne
- Création d'un sentier: attirer une nouvelle clientèle