Après la présentation, le 10 septembre, du plan Ecophyto 2018, professionnels et industriels restent vigilants et s'interrogent sur sa mise en pratique. Ainsi, la FNSEA indique que le plan «ne serait appliqué que sous la condition de sa faisabilité technique et de la recherche dans ce domaine».

Orama, le syndicat des grandes cultures, demande plus largement que «les pouvoirs publics se comportent avec résolution quant aux moyens de production dont doivent disposer les exploitants». Il souhaite ainsi l'homologation définitive des traitements de semences (Cruiser, Poncho, Régent TS, Gaucho) et la levée de la clause de sauvegarde française sur le maïs Mon 810.

Orama s'inquiète surtout du futur règlement européen sur la mise en marché des produits phyto qui pourrait conduire à des «impasses techniques».

C'est le cas également de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), qui se dit très sceptique sur le plan Ecophyto. Selon elle, l'objectif de réduction de 50% «est conditionné à la mise au point et à la diffusion de méthodes alternatives».