« Pas de transition sous pression », c’est le message que souhaite passer la Confédération française de l’aviculture (CFA), dans un communiqué publié le 25 janvier 2024. La branche avicole du syndicalisme majoritaire « soutient la mobilisation partout en France » et dépeint une situation « inacceptable et insupportable ».
La CFA pointe d’abord « la multiplication des accords commerciaux de libre-échange » qui entraîne « une concurrence déloyale faisant entrer plusieurs centaines de milliers de tonnes de produits ne respectant pas nos standards en matière sanitaire, environnement et bien-être animal. » Elle dénonce également la révision de la directive européenne sur les émissions industrielles (IED), qui « revient à signer la fin de l’élevage français ».
« Déferlement d’importations »
Plus largement, le syndicat assure que les conséquences de l’accumulation de normes sont « désastreuses pour nos élevages. Elles entraînent des coûts de production en hausse, une production en baisse ». Il donne l’exemple des vides sanitaires « de plus en plus long » entre deux productions « au profit d’un déferlement d’importations ». « Il faut protéger notre potentiel de production national et européen », soutient Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA.
Autre motif de désarroi pour l’organisation syndicale : le manque d’informations sur l’origine des produits. « Les consommateurs ont le droit de savoir et de choisir en conscience l’origine des produits qu’ils achètent et consomment. Or l’étiquetage de l’origine n’est pas applicable aujourd’hui. »