Obtenir une vue globale sur l’observance de la biosécurité en élevage, tel est l’objectif du projet européen NetPoulSafe. Pour sa déclinaison française (1), une enquête a été menée en 2021 auprès de 25 éleveurs avicoles et de 26 conseillers techniques. Les résultats ont été publiés le 7 juillet 2023. Toutes les filières sont représentées : poules pondeuses, dindes, poulets, canards à rôtir et volailles reproductrices.
Des points à améliorer
48 % des mesures de biosécurité questionnées sont jugées plutôt bien respectées par les éleveurs et les techniciens. A contrario, l’observance de 31 % d’entre elles est considérée comme plutôt faible. « La gestion des accès aux différentes zones reste compliquée », rapporte l’Institut technique de l’aviculture (Itavi). La maîtrise des vecteurs animaux et la gestion de l’équarrissage sont également des difficultés rencontrées par la plupart des élevages.
La gêne dans le travail et la perte de temps sont des freins identifiés dans toutes les espèces et tous les systèmes de production. Le changement des vêtements et des chaussures, ainsi que le lavage des mains dans le sas sanitaire sont un cas d’école. Les contraintes financières sont également importantes. L’aménagement d’un local sanitaire ou la construction d’un hangar clos pour le stockage de la litière occasionnent de lourds investissements.
Des freins économiques
En outre, la chasse aux coûts engendre « des réticences à réaliser des achats supplémentaires de petit matériel comme une boîte à outils pour chaque bâtiment ». Afin de mieux accompagner les éleveurs, le support technique à la ferme par les conseillers et les vétérinaires a été jugé utile par le public interrogé. Il en est de même pour les groupes de discussion et les formations initiales. Pour ces dernières, « les éleveurs attendent néanmoins des témoignages, des cas concrets et des exemples de solutions ».
(1) pilotée par l’Itavi, l’Anses et la SNGTV.