Quatre ans après s’être diversifié en volailles label rouge lors de l’installation de Loïc en 2017, le Gaec des Geoffroys, situé à Neuvy-Grandchamp (Saône-et-Loire) a réalisé une seconde diversification, énergétique cette fois. La proximité d’un poste électrique, à 100 m des bâtiments, le permettait.
22 ombrières ont été installées en 2021 sur les parcours des volailles. Les modules solaires d’une puissance de 100 kilowatt-crête ont été posés sur 600 m2 de panneaux. Un contrat de vente d’électricité a été signé sur vingt ans. Le tarif dépasse sensiblement les 10 centimes d'euro par kWh et avec une garantie de production de 25 ans. Pour financer l’investissement (93 000€ ainsi que 24 000 € de coût de raccordement au transformateur), un prêt a été réalisé sur 15 ans. L’exploitation n’a bénéficié d’aucune subvention.
Parcours mieux entretenu
Les installations ont été branchées en septembre 2021. La première année de production s’est soldée par un bénéfice net de 3000 €, supérieur aux attentes. Au lieu de 113 kWh prévus, la production d’électricité s’est établie à 123 kWh.
Outre les revenus, les ombrières photovoltaïques impactent positivement les animaux. « Quand il fait chaud, observe Loïc, les volailles sortent plus souvent des bâtiments car elles ont un abri sous les panneaux. Elles mangent davantage d’herbe, ce qui correspond bien à l’état d’esprit du cahier des charges label rouge. A cause des sécheresses sévères des dernières années, les arbres que nous avions plantés sur les parcours n’avaient pas pu pousser convenablement ». Grâce aux ombrières, les parcours sont mieux valorisés au printemps et en été, et mieux entretenus.
Moins de mortalité
Avec une concentration moindre des volailles en bâtiment, la mortalité a baissé. Malgré l’installation de turbines pour améliorer la ventilation, la densité d’animaux demeurait élevée. Le bien être et l’état sanitaire des animaux s'est également amélioré. « En cas de grosses chaleurs, nous gagnons un point de mortalité sur le dernier mois d’élevage, précise Loïc. Sur les frais vétérinaires nous n’avons pas vraiment constaté de différences ».
Le nettoyage des panneaux (une fois par an) est facilité par la hauteur raisonnable des ombrières (1,80 m). Diversification peu exigeante en travail et intéressante économiquement, ces panneaux sont aussi un atout pour l’image de l’agriculture, estiment le père et le fils associés. « Nous produisons de l’électricité verte utile à tout le monde", pointe Loïc.