«Mettre en avant des vaches fonctionnelles, construites pour durer et harmonieuses dans leurs dimensions », telle est la volonté de l’association Prim’holstein France (PHF), avec sa nouvelle appréciation morphologique des vaches dévoilée le 5 juillet 2021. Elle fait suite à l’utilisation du nouvel index de synthèse racial (Isu) depuis avril dernier. « Pour la partie morphologie, l’appréciation est l’objectif que l’on recherche, et l’index morphologique est le moyen d’y arriver », explique David Tesson, responsable pointage chez PHF.
Évaluation des membres avant
Après quinze ans de bons et loyaux services, la table de pointage des vaches prim’holsteins est donc remise au goût du jour. Elle se veut plus adaptée à l’évolution des conditions d’élevage. « Nous avons pris en compte l’agrandissement des troupeaux, l’augmentation des niveaux de production, le temps de présence en bâtiment ou encore le logement en logettes, poursuit le conseiller en génétique. À l’opposé, nous souhaitons également des vaches qui savent pâturer, et défendons le modèle d’une holstein qui s’adapte. Car un éleveur peut être amené à changer de système de production au cours de sa carrière. »
Pour calculer la note globale de l’animal, quatre semi-synthèses – ou postes – sont conservées. Deux d’entre elles ont toutefois été remplacées.
Le poste « mamelle » reste en tête, comptant pour 43 % de la note globale, contre 45 % dans la table de 2006. « Le but est de mettre en avant une mamelle fonctionnelle à la traite », appuie PHF. La part belle est également accordée à la solidité (profondeur de sillon, attaches avant et arrière).
Le poste « membres » reste aussi d’actualité. Son poids dans la note globale a été augmenté de 5 %, pour atteindre 25 %. « La taille des troupeaux et les conditions de logement font de ce poste l’un des plus importants chez une vache moderne », estime l’association. Il intègre désormais le pointage du positionnement des membres avant. « La France fait partie des premiers pays à le mettre en place, avec le Canada et les Pays-Bas », indique David Tesson.
Deux nouveaux postes
Parmi les nouveaux postes, la « capacité laitière », qui compte pour 20 % de la note globale, fait son apparition en remplacement du « format ». « Là où ce dernier n’était qu’une question de dimensions, la capacité laitière est un mélange de dimensions, d’aspect et d’ossature, expose PHF. L’objectif est de mettre en avant les vaches de très bonnes dimensions, sans excès, larges, bien proportionnées et de style laitier. »
Le poste « bassin solidité » est la deuxième nouveauté, en lieu et place de la « solidité laitière ». Il compte pour 12 % de la note globale. « Cela revient à évaluer le bassin – largeur, inclinaison, force du rein – qui est le poste central de la vache, souligne David Tesson. La partie “laitière” de la solidité laitière est maintenant intégrée au poste “capacité laitière”. » Vincent Guyot