Un départ à la retraite, une installation, de nouvelles terres à exploiter… Diverses opportunités peuvent se présenter pour créer un nouvel atelier de production. Face à cette page blanche, comment choisir le projet le plus pertinent ? L’Institut de l’élevage (Idele) a développé un outil permettant d’y voir plus clair. « Decibov » est gratuit et peut être utilisé en autonomie sur le site internet de l’Idele (1). « Cela ne remplace en aucun cas l’accompagnement d’un technicien dans la création d’un atelier, explique Laurence Echevarria, responsable de projet pour la filière des bovins à viande de l’Idele. Cependant, il apporte un premier niveau de réponse sur la faisabilité technique et économique du projet. »

Le réseau Inosys ainsi que les fermes expérimentales ont fourni des références sur 150 itinéraires d’engraissement, enregistrés dans le logiciel, dont 50 en système herbager, et 150 allaitants dont 15 en bio. La première étape de la simulation propose un scénario adapté aux objectifs de l’éleveur. Sept critères permettent de s’orienter vers un des sept scénario-type. Du bilan alimentaire à la gestion des surfaces, en passant par le revenu selon le type d’animaux produits : tout y est, sur une base de 100 vêlages.

Personnaliser les données

« Ensuite, le dimensionnement du projet est possible par plusieurs entrées, présente Patrick Sarzeaud, responsable du service desméthodes et outils pour les références et le conseil à l’Idele. Peuvent être ajustés le nombre de vêlages souhaités, la surface utile ou les bâtiments disponibles. » La personnalisation ne s’arrête pas là. Prix de vente des animaux (à la tête ou au kilo), montant des charges, rendement en maïs et céréales… Ces paramètres peuvent être modifiés afin d’obtenir le meilleur équilibre technique et économique.

« Il est possible de préciser le taux de prélèvement des céréales. Par défaut, 100 % des céréales consommées sont produites sur l’exploitation, mais tout est modulable. » Après le lancement de la simulation, « plusieurs onglets sont obtenus, concernant les investissements nécessaires, le bilan économique, et les marges brutes et directes après investissement », précise Laurence Echevarria. Le bilan économique détaille les produits, aides, charges alimentaires, surfaces, frais vétérinaires, etc.

Les systèmes d’engraissement présentent certaines particularités, notamment pour le calcul des investissements, qui comprend l’avance de trésorerie pour l’achat des broutards et de leur alimentation. Des retours sont possibles sur l’outil, afin d’étudier plusieurs scénarios et les comparer. Une méthode intéressante pour définir les contours de son projet avant de l’approfondir avec un conseiller.

(1) idele.fr/detail-article/decibov-outil-en-ligne-detude-de-projets-en-bovins-viande.