Les 6, 7 et 8 septembre, l’Agropôle du Marault, à Magny-Cours (Nièvre), s’est voulu la vitrine de la race charolaise. « Nous souhaitions présenter tout un panel d’animaux pour satisfaire les visiteurs et ne pas donner une image élitiste d’un événement réservé aux seuls sélectionneurs, explique Pascal Langevin, le président du Herd-book charolais. Le pari est réussi : les bâtiments sont pleins et les visiteurs satisfaits. »

Le grand prix du championnat mâles revient à Invictus, propriété du GIE Charolais Leader, et de l’EARL Pierre Chebance, dans l’Allier. « Sa démarche a fait la différence, estime Bernard Dargaud, le juge. C’est un taureau très lourd et très puissant mais il se déplace comme un cheval ! Ses aplombs sont impeccables, sa ligne de dos très droite et il présente beaucoup de viande. »

Du côté des femelles, c’est Ixelle du Gaec Cadoux, dans l’Yonne, qui remporte le grand prix. « Très bien suitée, c’est un bon compromis entre gabarit et qualité musculaire, estime le juge Pierre-Yves Grivaud. Sa prestance générale l’a distinguée. »

Un petit bémol, cependant, les deux juges reconnaissent que l’ossature des deux champions est un peu trop marquée part rapport à ce que les professionnels de la viande recherchent. Les deux femelles victorieuses du concours de boucherie se distinguent d’ailleurs par leur finesse d’os.

Génétique et tendreté

Le président de l’organisme de sélection, Hugues Pichard, a tenu à illustrer la volonté des sélectionneurs de répondre aux attentes de l’aval de la filière : « Depuis juin 2017, nous sommes engagés dans un programme de recherche avec l’Inra pour identifier les gènes responsables de la tendreté. Le but sera de connaître les souches tendres pour redorer notre blason, si besoin, et ne pas décevoir le client. » Il faudra attendre 48 mois avant les premiers résultats.