Au 8 août 2024, 1 885 foyers de ce sérotype 3 (BTV-3) particulièrement virulent, qui affecte surtout les ovins mais aussi les bovins, ont été enregistrés en Allemagne. C’est ce qu’a indiqué l’institut Friedrich-Loeffler (FLI), le principal organisme allemand de recherche sur la santé animale, dépendant du ministère de l’Agriculture, ce mardi 13 août 2024.
« Une véritable vague qui déferle depuis début juillet »
En 2023, seulement 23 avaient été recensés. « Il y a une véritable vague qui déferle depuis début juillet dans les exploitations avec des animaux sensibles », a précisé à l’AFP une porte-parole de l’institut. L’institut n’était pas en mesure de fournir à ce stade des données fiables sur le taux de mortalité, estimant que cela ne sera probablement possible qu’à la fin de l’année.
Le tout premier foyer de FCO de sérotype 3 avait été détecté en Allemagne le 12 octobre 2023, a rappelé l’institut. Depuis, d’autres sont apparus, concentrés dans l’ouest du pays, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Rhénanie-Palatinat, en Hesse, et en Basse-Saxe. Aujourd’hui, le virus commence à affecter le nord du pays.

La nature et l’ampleur des aides publiques, comme la prise en charge partielle des coûts de vaccination, dépendent des caisses d’assurance maladie animale des différentes régions allemandes, et varient. Le gouvernement a promulgué en juin une ordonnance d’urgence pour l’utilisation provisoire de trois types de vaccins contre le BTV-3 dans les régions touchées par l’épizootie, en attendant que les autorités européennes autorisent un vaccin, probablement à l’automne, a précisé le ministère de l’Agriculture.
Contrairement aux sérotypes précédents, le BTV-3 provoque des symptômes parfois très graves chez les ovins, jusqu’à la mort, ou encore les bovins infectés, par exemple une baisse massive de la production laitière, selon l’institut allemand. La maladie se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Sa détection n’entraîne pas l’euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.