Certains députés européens portant les problématiques agricoles dans l’hémicycle de Strasbourg ont vu leur mandat renouvelé. Pascal Canfin, quatrième sur la liste de Renaissance, repart pour un troisième mandat de député européen. Il était à la tête de la commission de l'environnement du Parlement depuis 2019.

Le socialiste et élu régional, Christophe Clergeau, qui avait pris la suite d’un député du PS en juin 2023, garde son siège lui aussi. Membre de la commission de l'environnement, il a été très actif sur les questions agricoles en s’opposant à la droite et au centre notamment sur les questions du revenu agricole ou du glyphosate.

Deux agricultrices

Les trente sièges gagnés par le Rassemblement national permettent à l’éleveuse d’ovins Valérie Deloge et conseillère régionale de la Bourgogne-Franche-Comté, de décrocher son premier mandat d’eurodéputée. Elle était à la vingtième place sur la liste du parti d’extrême droite.

Gilles Penelle, quinzième sur la liste et président du groupe RN au conseil régional de la Bretagne, rejoindra lui aussi les rangs des eurodéputés. Ancien professeur de formation, il avait fait part de son intérêt pour la commission de l'agriculture du Parlement européen dès août 2023.

L’agricultrice céréalière Céline Imart, et ancienne porte-parole d’Intercéréales, rejoindra elle aussi le Parlement européen dans les rangs du parti Les Républicains grâce à sa place de deuxième sur la liste qui récupère six sièges.

Les candidats malheureux

Certains eurodéputés sortants engagés sur les questions agricoles perdent leur mandat. C’est le cas de l’agriculteur Benoît Biteau, vice-président de la commission de l'agriculture. Il était en sixième position sur la liste de EELV, qui ne décroche que cinq sièges. Claude Gruffat, également sur la liste de EELV et engagé sur les questions de l’agriculture biologique, connaît le même sort.

L’éleveur et ancien président de Jeunes Agriculteurs, Jérémy Decerle, eurodéputé depuis 2019, craignait que sa position de quatorzième sur la liste de Renew ne lui porte préjudice lors d’un débat sur l’agriculture. Il a vu juste : le parti présidentiel n’enverra que treize députés à Strasbourg dont aucun ne présente déjà une expertise sur les questions agricoles.