Satisfecit pour Julien Denormandie, qui présidait la première réunion des ministres de l’Agriculture sous la présidence française du conseil de l’UE, le 17 janvier à Bruxelles. Ses deux priorités politiques ont semblé obtenir l’adhésion de ses homologues européens.

La « réciprocité des normes », pour bloquer les importations aux règles de production moins exigeantes que celles appliquées dans l’Union européenne, est un « objectif partagé par beaucoup d’États membres », a-t-il souligné, espérant obtenir un consensus, un « momentum politique », au mois de mars.

Soutien de la Commission

Julien Denormandie compte aussi sur le soutien de la Commission, dont le commissaire chargé de l’agriculture s’est engagé à présenter en mars « des idées et des possibilités » pour renforcer la réciprocité des normes aux produits importés, et un rapport final en juin. Pour la mise en place concrète, les clauses miroirs, le contrôle des limites maximales de résidus ou encore le règlement sur la déforestation importée seraient applicables sans remettre en cause les règles de l’OMC (1), a soutenu le ministre français. Enfin, l’agriculture bas carbone, autre chantier prioritaire, a rallié l’ensemble des pays « sans exception », s’est réjoui Julien Denormandie, qui veut avancer sur le sujet début février, et espère une position du Conseil « fin mars ou avril ». Il s’agira à cette occasion de fixer le cadre d’une valorisation économique des crédits carbone.

La Commission devrait rendre ses propositions de réglementation vers la fin de l’année. Sophie Bergot

(1) Organisation mondiale du commerce.