C’est une enquête qui met en lumière les principales préoccupations des exploitants agricoles et des viticulteurs. La fin de carrière, le financement de la trésorerie et la santé trottent dans les têtes, selon l’observatoire réalisé par le groupe BPCE (dont font partie la Banque populaire et Caisse d'épargne) avec la collaboration de l’Ifop. 1 206 chefs d’exploitation, dont 500 viticulteurs, ont participé à cette enquête entre février et mars derniers. Les résultats ont été présentés ce 18 juin 2025.

La fin de carrière

Alors qu’un agriculteur sur deux a plus de 55 ans et que l’âge moyen est de 53 ans, préparer la cession, la transmission ou la retraite est la préoccupation la plus importante pour 28 % des sondés.

La fin de carrière est entourée d’incertitudes pour une grande partie d’entre eux. Près de 6 exploitants sur 10, âgés de 55 ans ou plus, estiment que la reprise de leur exploitation n’est pas assurée, soit parce qu’ils n’ont pas encore identifié de repreneur, soit parce qu’ils estiment que leur exploitation ne sera probablement pas transmise.

Un tiers des exploitants envisagent de ne plus travailler sur leur exploitation d’ici à 5 ans, une proportion en hausse de 6 % par rapport à la dernière enquête menée en 2023. Si la retraite reste la raison principale pour 76 % d’entre eux, pour 10 % des répondants, ce sont les difficultés économiques qui sont évoquées, soit 5 % de plus qu’en 2023.

Le besoin de trésorerie

Les difficultés économiques expliquent aussi en partie pourquoi le financement du besoin de trésorerie est la préoccupation la plus importante pour 19 % des sondés.

Après une année 2024 qualifiée de « particulièrement mauvaise » par des représentants de la BPCE lors de la présentation de leur enquête ce 18 juin, les perspectives restent sombres pour 2025. 37 % des exploitants anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires (contre 17 % une hausse), et 44 % s’attendent à une diminution de leur rentabilité (contre 11 % une hausse).

Protéger leur santé et celles de leurs proches

En troisième position des préoccupations les plus importantes se trouve l’amélioration de leur « protection santé » et celle de leurs proches (16 %). Une montée sur le podium que la BPCE justifie en partie par le vieillissement de la population agricole.