Le GIP Pulvés est mort, vive le GIP Pulvés ! Comme prévu lors de sa création, l’organisme technique désigné par le ministère en charge de l’Agriculture pour animer et coordonner le contrôle technique des matériels d’application de produits phytopharmaceutiques a cessé d’exister le 31 décembre 2018. Il aura fallu presque quatre mois pour lui trouver un remplaçant. Il faut dire que les débats ont été animés entre les représentants des agriculteurs, le ministère, les structures chargées d’effectuer les contrôles et les constructeurs.

Moins de 70 % d’appareils contrôlés

En cause, le manque d’efficacité du GIP Pulvés première version. Alors que l’ambition était d’atteindre 100 % d’appareils contrôlés en 2018, moins de 70 % des pulvérisateurs actuellement en activité sont passés entre les mains d’un inspecteur. Pire, selon Axema, « la moitié des pulvérisateurs qui sont passés une fois au contrôle technique ne sont jamais retournés au contrôle ». Dans ce contexte, la FNCuma milite depuis la mi-2018 pour la mise en place d’un GIP renforcé avec un maillage plus dense d’organismes de contrôle.

Irstea à la manœuvre

Le GIP Pulvés nouvelle version a été officiellement constitué le 16 avril 2019, pour une durée de deux ans non renouvelable. Ses cinq membres fondateurs sont le ministère chargé de l’Agriculture, le ministère chargé de l’Écologie, l’Irstea, l’AFB et l’APCA. Le siège social du groupement est fixé à l’Irstea, au sein de l’unité chargée des pulvérisateurs à Montpellier.

 

Le GIP Pulvés sera chargé de :

1. centraliser et analyser les résultats des inspections ;

2. tenir à jour la liste des organismes d’inspection et centres de formation agréés, ainsi que la liste des inspecteurs ;

3. assurer une veille technologique, normative et réglementaire afin d’adapter si c’est nécessaire les méthodes d’inspection ;

4. proposer des formations aux enseignants des inspecteurs ;

5. établir des documents d’information à caractère général relatifs à l’inspection.