«Un engin simple, puissant et qui vieillit bien » : tel était le cahier des charges de Thierry Marlot pour son exploitation de polyculture-élevage. Installé à Morelmaison, dans les Vosges, il s’est tourné vers un tracteur articulé russe Kirovets.
Unique en France
Dans ce bassin d’élevage, avec des structures de petite et moyenne tailles, les 428 chevaux et 8 roues du Kirovets K-744 R4 ne passent pas inaperçus. Il est vrai que ce n’est pas le premier constructeur qui nous vient à l’esprit lorsque l’on pense très grosse puissance. Et c’est le seul Kirovets dans l’Hexagone !
Thierry Marlot réalise près de 400 ha de culture. Le tracteur est utilisé pour les principales activités de travail du sol. « J’ai un 200 ch pour labourer. Le Kirovets déchaume, prépare les terres et sème. » Les parcelles sont réparties à deux endroits distants d’une vingtaine de kilomètres. Celles situées autour de la ferme sont argilo-limoneuses et nécessitent de la puissance. « On a beaucoup de difficulté à trouver de la main-d’œuvre dans le secteur, il me fallait du débit de chantier et donc de la puissance », explique Thierry.
Le choix de la marque reste atypique (Kirovets n’est pas importé en France). Toutefois, Thierry connaît bien l’agriculture de l’Europe de l’Est. « J’ai eu l’occasion de me rendre sur une grosse ferme ukrainienne qui possédait ces tracteurs. Ils réalisaient plus de 2 000 heures par an sans rencontrer de problème. » Thierry a donc mis cap à l’est lorsqu’il a voulu investir. « Nous sommes allés à l’usine deux fois avec le concessionnaire qui entretient le tracteur : avant l’achat pour visiter l’usine, puis en formation technique. »
Facilité d’entretien
Pour la maintenance, Thierry fait appel à un concessionnaire poids-lourds situé dans le village voisin. « Techniquement c’est simple et surtout très proche des poids-lourds. De nombreuses pièces sont communes. Le but est de pouvoir réparer au fin fond de la Russie. » Après deux ans d’utilisation, Thierry envisage d’investir à nouveau dans un Kirovets.