Le constructeur italien a mis à notre disposition un Cayman CF Top-Spring, son seul modèle repliable. À première vue, la conception semble simple et solide. Pour atteler le Cayman, une seule position est proposée pour chaque point. Le Cayman mobilise deux distributeurs double effet. Ces derniers sont malheureusement dépourvus de poignée et un simple collier de couleur est présent pour les identifier. Côté accessibilité, Alpego n’a pas fait de compromis entre l’espace pour atteler et la signalisation obligatoire. En effet, les plaques de gabarit sont astucieusement montées sur des supports pivotants. Il suffit donc de les replier pour se dégager de l'espace.

La conception

Alpego n’a pas lésiné sur la taille des poutres du châssis. Cependant, notre machine est conçue en acier haute résistance, elle est donc moins lourde que la précédente version du Cayman. Le repliage est en trois parties. Au transport, la machine est verrouillée mécaniquement par des crochets. Ces derniers sont pilotés avec un vérin relié à celui du dépliage.

Les dents sont fixées au châssis par une bride. Elles sont munies d’une sécurité mécanique à ressort. Chaque dent reçoit un déflecteur vrillé. Ces derniers sont orientés vers la droite pour la première rangée, et vers la gauche pour la seconde. La dernière série de dent comprend des déflecteurs orientés dans les deux sens. Le but est de favoriser le flux de terre, tout en le conservant vers le centre de la machine. La sécurité non-stop se compose d’un double ressort qui assure un effort à la pointe de 750 kg. Le dégagement sous bâti atteint 85 cm.

Les disques niveleurs, d’un diamètre de 410 mm, sont reliés au support du rouleau. Ils évoluent ainsi en même temps que ce dernier lors des réglages de profondeur. Les disques sont regroupés par deux et possèdent une sécurité par boudin élastomère. Un disque de bordure, monté individuellement, est présent de chaque côté.

Notre machine est munie du rouleau Flex, composé de lames de ressort courbées.

Au travail

Malgré un gabarit assez proche de celui de ses concurrents, le Cayman se révèle assez lourd. Nous pilotons le dépliage et le repliage avec le premier distributeur. Le second est dédié au réglage de la profondeur de travail, via deux vérins. Ce réglage comprend tout de même un jeu de cales. Nous venons les appliquer sur la tige des vérins. Il nous suffit ensuite de rétracter les vérins jusqu’à arriver en butée. Le nombre de cales est important et la précision du réglage est donc élevée. Ces vérins sont accessibles depuis le côté, sans monter sur la machine. Bien qu’elle soit relativement discrète, une réglette d'indication de la profondeur est présente. Elle est positionnée sur la droite de la dernière rangée de dents. Nous la visualisons assez bien depuis la cabine.

Nous ajustons ensuite la position des disques de bordure avec un système de barres télescopables, combinées à un secteur à trous et une broche. Une poignée est prévue pour faciliter le déplacement du disque. La position des disques niveleurs évolue avec le rouleau, mais peut être ajustée, en fonction des conditions et de l'horizon souhaité. Nous réalisons cette action avec une manivelle. L’outil en possède une pour chaque côté. Elles sont placées au bord et nous y accédons facilement. Ces dernières comprennent une réglette graduée, découpée au laser. L’ensemble des réglages est réalisé facilement et sans effort. Nous devons tout de même descendre du tracteur pour ajuster les réglages, y compris pour la profondeur de travail hydraulique. Une fois correctement réglé, le Cayman réalise un déchaumage de qualité dans nos conditions sèches du mois d'août.

De retour à la ferme, nous constatons que notre machine est dépourvue de béquilles, nous devons donc la stocker dépliée. Côté entretien, il faut faire le tour des points de graissage, notamment au niveau des articulations du repliage, du réglage des disques et surtout du rouleau.