Les intégrateurs voient le nombre d’éleveurs intéressés par la production de veaux de boucherie reculer. Les départs à la retraite ne sont pas compensés. Depuis le début de l’année, la filière a perdu 7 % des places d’engraissement, soit environ 47 000 veaux. C’est considérable et très préjudiciable au commerce à cette période de forte pression des vêlages. Même si la consommation baisse, certains opérateurs annoncent déjà qu’ils ne pourront fournir la demande au printemps prochain.

Le commerce des petits veaux reste compliqué, face à un marché excédentaire. Les intégrateurs sont également attentifs à la croissance des coûts de production. Les volumes exportés sont importants, mais ils concernent principalement des veaux viandés, quelle que soit la race. La réalisation de prise de sang est un surcoût important pour les exportateurs, qui est en partie répercuté sur le prix du petit veau.

Les gros sujets noirs (+60 kg) se vendent entre 100 et 120 € à l’exportation, tarifs auxquels il faut ajouter une trentaine d’euros de frais de PCR, prestation et transport, pour être vendus en Espagne entre 130 et 150 €. Ce pays accueille une grande partie du surplus de la production saisonnière européenne.

Les tarifs de la semaine ont peu évolué sur le marché intérieur avec une majorité des veaux laitiers de plus de 45 kg commercialisée entre 20 et 90 € sur les foirails.