Le flou en Allemagne crée l’incertitude en Europe. Il a été reconduit la semaine dernière dans un contexte de marché de la viande très morose et sous la menace de possibles « prix maison » (finalement non mise à exécution) de la part des abattoirs. « La proximité de Pâques n’a pas réellement donné d’impulsion à la demande des produits de saison, et la plupart des pièces ont vu leur prix baisser. Ce manque d’entrain incite les abattoirs à réduire leur activité. Néanmoins, les producteurs allemands ont fait valoir un meilleur équilibre offre/demande pour stabiliser le prix », explique le MPB.

Stabilité au nord…

En Belgique, le cours a été reconduit dans le sillage du voisin allemand, mais les poids sont repartis à la hausse pour se situer au-dessus des poids de l’an dernier. En Autriche, le marché est équilibré et le cours stable, mais les secteurs de la viande et de la transformation se plaignent d’un commerce atone avant les fêtes de Pâques. Le prix d’acompte danois pour la semaine prochaine est revu à la baisse de 5 centimes, traduisant les difficultés des exportateurs européens sur les marchés mondiaux.

… comme au sud

Dans le sud de l’Europe, les cours sont restés stables en Italie et le resteront jusqu’à Pâques. Les poids sont en forte hausse, mais l’équilibre offre/demande se maintient. En Espagne, l’activité sera réduite dès cette semaine (20 % de baisse environ) en raison de la Semaine sainte : le jeudi, le vendredi (et le lundi pour la Catalogne) sont fériés. En attendant, la demande reste forte, les offres ne suffisent plus, au point de voir quelques abattoirs se fournir en France. Sous l’effet de cette bonne activité, les poids sont toujours en baisse. Cependant, ici aussi, le marché de la viande fait pression sur le marché du vif. Dans un contexte européen hésitant, le cours a été reconduit pour deux semaines.

Concurrence vive sur le grand export

Sur les marchés du grand export, les Espagnols et l’ensemble des exportateurs européens sont confrontés à des concurrents américains, canadiens et brésiliens très agressifs. Le débouché chinois est particulièrement disputé : les prix y ont fortement baissé, obligeant les exportateurs à proposer des tarifs très bas.